Des rues sinistres, des trottoirs salés, des murs délavés, des bâtiments glauques, des impacts d’obus omniprésents, voilà ce que Varhan (Christopher Fielding) voit tout les jours, voilà ce qu’est Paris à travers ses yeux. Varhan sait que la réputation de Paris dans l’empire Occi-Europa est immense et avec la surveillance constante de la police du Bien, jamais il n’oserait penser le contraire tout haut. Assis sur un banc du parc du champ de Mars, Varhan observe cette sombre ville devant ses yeux et repense aux descriptions que son grand-père en faisait en son temps. L’heure passe, Varhan ne peut pas rester plus longtemps ici, son temps habituel est dépassé, cela pourrait paraître suspect. Et la police du Bien n’est pas tendre avec les suspects. Vahran se lève et s’élance par conséquent dans le sombre dédale de rues qui compose Paris.  

Marchant à vive allure, Varhan ne peut s’empêcher observer ce qui l’entoure. La misère règne dans les rues, des ivrognes s’étalent sur les chaussées, des mères hurlent sur les marchands pour avoir plus que leur permettent leurs billets de rationnement et des enfants attendent appuyés contre les murs, se prostituant. Soudain une secousse fait trembler toutes les structures du quartier, un obus doit être tombé pas loin, mais personne dans la rue n’y fait attention, accoutumé du fait mais surtout préférant s’occuper d’abord de sa propre personne.  

Une dizaine de rues plus tard, Varhan est interpelle par un stand de journaux, il s’approche discrètement du stand et observe rapidement les titres, la plupart parle de la guerre et de sa victoire proche, des niveaux de rationnements qui augmentent ou encore de l’approche du Jour du Gouvernement. Que de la propagande mensongère. Varhan ne s’est pas arrêté pour regarder, tout le monde sait que les acheteurs de journaux font l’objet de dossier constitué par la police du Bien. Le jeune homme reprend sa route innocemment, son appartement n’est plus très loin.  

Entrant dans le hall de son immeuble, Varhan s’approche du gardien et sort son Pass de l’administration. Le gardien le prend, note sur l’ordinateur le numéro d’identité et l’horaire de rentrée et lui rend en l’invitant à continuer sa route. Alors Varhan emprunte l’escalier car l’ascenseur est en panne depuis plusieurs années, preuve du déclin du pays. Pendant son ascension, Varhan pense à sa condition de jeune homme de 22 ans, il doit son niveau de vie à son père qui travaillait, quand il était encore vivant, dans l’administration mais aussi grâce à son mariage planifié avec la fille de son voisin, Nina (Ruth Vrana). Brusquement une violente secousse faillit le renverser, l’obus n’est pas tombé loin, le énième depuis 25 ans de guerre, depuis 25 ans de dictature du Gouvernement, depuis 25 ans que cet enfer est devenue le quotidien.  

Arrivant devant son pallier, Vahran aperçoit un bout de papier rouge dépassant de son paillasson. Il s’élance alors, plein d’excitation, vers son salon, retire une planche en bois et, après avoir saisit son sac à dos caché, repart de son appartement en refermant doucement la porte. Le papier rouge, c’est le signal…  

L’obscurité de la nuit rend les ruelles encore plus sinistres. Varhan, habillé de son sweat et son masque de peinture pour ne pas être reconnaissable, graffe avec ses trois bombes sur le mur de la ruelle le message du « commencement ». Tout à coup, un policier du Bien, portant sa tenue jaune et rouge, débarque en courant à toute vite sur le jeune homme pour lui assener un coup de matraque électrique. Varhan esquive le coup à temps, prend appuie avec sa jambe gauche sur le mur et envoie son autre jambe dans la mâchoire du policier, qui part s’écraser contre une poubelle à coté.  

Soudain, un deuxième policier apparaît avec un pistolet braqué sur Varhan. La seconde d’après une détonation résonne et le policer s’effondre, un trou dans la poitrine Alors le jeune homme lève la tête vers le toit de l’immeuble de gauche et remercie d’un hochement de tête sa partenaire (Laura Hess) perchée avec son fusil. Mais il sait que la guerre civile ne fait que commencer.  

Traversant les couloirs du département du Bien de très mauvaise humeur, l’agent Jean Moulier (Vivian Wryn) regarde le rapport qu’on vient de lui remettre. C’est une affaire secrète, plusieurs policiers ont été tué cette nuit dans différentes ruelles de la ville. Jamais une telle chose ne s’était encore produite. Il va devoir user de tous les moyens du Gouvernement pour étouffer cette affaire et arrêter les coupables. Soudain, il tombe sur une photo du meurtre et voit en arrière plan un graffiti signifiant « HiT the Floor » et là tout devient compréhensible. Les révolutionnaires. Cela veut dire que la traque des révolutionnaires n’a pas été assez efficace, ils sont là et apparemment puissant. Ce graffiti est le signe de la troisième étape…  

1ère étape : Infiltrer l’administration et le Gouvernement.  

2ème étape : Rassembler les membres.  

3ème étape : Faire naître le chaos et lancer la révolution…