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Firewolf Production présente
San Antonio : Faute de frappe, on mange des perles

Ce film est déconseillé aux moins de 16 ans.  

 

 

 

 

 

Ca faisait un mois. Un mois que le gros m'avais promis de plus se taper des petites dans ma bagnole. Il a pas tenu un mois le pachyderme. Faut voir le bon côté des choses, il a quand même tenu trente jours. Je comprend même pas pourquoi j'ai sursauté quand j'ai voulu démarrer. Je m'attend toujours à ce qu'un tueur à gage, un terroriste ou même un prêtre se tienne sur la banquette arrière, derrière le siège conducteur, en train de me pointer le trou de balle d'une pétoire froide sur la tempe. Je m'attend toujours au pire. Mais dans mon rétro, la vision du Béru en train de se secouer la tige au dessus du minois de la fille du boulanger, bah ça ma fait sursauter. Une chance qu'en claquant ma portière, je l'ai interrompu, sinon j'était bon pour incinérer les housses et tapis de sol.  

- Sana ?! C'est toi ?!  

Forcément que c'était moi : c'était ma bagnole.  

- Remballe la choucroute Bérurier, on a un buffet froid qui nous attend. J'te raconte les détails dès que la petite aura remonté son string et foutu le camp. Mademoiselle...  

 

La petite aux belles miches repartait en boitant, ce qui me laissait croire que le gros salaud avait été plutôt brutal. Le fait que même son imperméable crasseux et puant était trempé ne laissait pas de doute. Au bout de quelques minutes, il réussi a ranger le boa et à remonter son zip pantalonique.  

 

- Y's'passe quoi où, t'as dis ?  

- Y's'passe, maître Capello, que la petite poule préférée du monsieur le plus important du pays a été retrouvée canée.  

- Même le Président est dans l'infanterie ?!  

Ce gros débile de gros porc allait me ressortir encore une fois de plus sa putain de blague à la con qui avait le don de me donner des fourmis dans les doigts. Calmement, je détendit mes mains et répondit "quoi ?". Cher spectateur, je me demande si je dois te faire entendre la réplique la plus minable du XXIème siècle.  

- Bah ouais ! Comme dans l'infanterie, il tire ailleurs !  

Désolé cher spectateur, le Béru m'en aurait voulu sinon.  

 

 

Arrivée discrète dans un petit hôtel de passes. Discrète, pour mon acolyte alcoolique du moins. Mon Béru, dans un bordel, tu le tiens pas. Tu le surveille au loin, tu fais gaffe que les enfants le voit pas, tu fais semblant de pas le connaître, tu discute avec les poulettes, tu te gratte l'attirail, tu te recoiffe, tu vas pisser un coup, mais tu risque en aucun cas de le tenir, le gros.  

 

Un porte-costume m'attend, pour me dire ce que j'imaginais. La pute du Président est froide, on veut chopper son ancien mac, la bavure est autorisée.  

Le Béru n'aura en tout cas pas attendu l'autorisation pour baver sur son bas de costume en laine motif Jacquard. Je ne vous le décrit pas dans le détail, j'ai pas envie de me fâcher avec vous. Et j'imagine qu'il faut préserver une part de prestige (presse-tige) dans notre travail.  

 

Ce qui est admirable avec un pute, c'est que c'est peut être le meilleur exemplaire de femme que tu puisse espérer décrocher. Connaissant assez de choses pour te surprendre, et trop pour en avoir marre de voir ailleurs. C'est la chose que je m'disait en posant deux trois questionnettes à une petite rousse qui n'avait pas prit soin de se rhabiller quand j'eus pénétré sa chambre. D'un index professionnel, je soupesa son petit sein gauche, tout en lui demandant si elle connaissait l'ancien patron de la morte. Un certain Ben Ali me répondit-elle, tout en glissant sa main froide de l'autre côté de ma ceinture. Au fur et à mesure des réponses qu'elle me donnait, le cadreur savait où il ne fallait plus me déranger, ce qui explique pourquoi vous apercevez maintenant les toits en zinc ternes et moches de notre capitale.  

Si ca peut vous remonter le moral, la petite est une vraie experte. Gémissements à l'appui.  

- Haaaa... Hoooo...  

 

En redescendant dans le hall de s't'hôtel miteux, le gros m'attend, debout, me fixant avec son regard lubrique et son sourire de pervers.  

- V'là le César ! Tout droit chié d'la Rome Antique !  

Haussement de sourcil décrivant mon incompréhension, mimique assimilée par le Gros.  

- Haaa ! Sana ! T'sais respecter les bonn'femm' toi ! J't'ai vu dans l'local du con-cierge. L'a foutu des caméras dans tout'les piaules l'saligaud !  

Je lui demande donc si on voit sur une des bandes qui a refroidit la pute en question, celle qui est importante dans cette affaire !  

- Bah ! Dit-il en lâchant une caisse qui fit sursauter les deux bleus qui bouclaient le périmètre. On voit un gars qui entre en poussant la pute, pi il pète le miroir où y'a la caméra. L'gars des fichiers l'a identition. Un c'rtain benne à ordure je crois.  

 

J'avais confirmation de mon gibier. Ne me restais plus qu'à le chasser. Avec un peu de chance, il ne se doutait pas que la récente verge officielle de son ex-pute était enrubannée de la Légion d'Honneur, il ne chercherait pas à filer douce. Mais le temps est compté avant qu'on ne le perde ou qu'il s'en aperçoive.  

Suivre la trace tant qu'elle est chaude. Telle est ma devise.  

Suivre la chaglatte tant qu'elle est chaude et humide... Je vous laisse deviner quel philosophe à pondu cette phrase...  

 

 

 

 

Antoine San Antonio - Stanley Tankovic  

Alexandre-Benoit Bérurier - Yvan Dressamaire  

Une pute - Summer Kellaway  

Une autre pute - Jeanne McCole  

Une pute qui joue du piano - Tracy Tasz  

Une pute qui filme - Esna Judovsky

Scénario : (2 commentaires)
une série B comique (Policière) de Esna Judovsky

Yvan Dressamaire

Summer Kellaway

Stanley Tankovic

Jeanne McCole
Musique par Tracy Tasz
Sorti le 01 septembre 2023 (Semaine 974)
Entrées : 9 664 634
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