Sean Krumholtz dans les rôles de Monark et de Dominic.  

Lisa Harline dans le rôle de Mandy.  

Adapté du roman éponyme d’Hubert Bairu. Réalisé par la Cousins Movie Company.  

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L’eau coule toujours. Par grosse goûtes qui s’éclatent sur le sol. Mandy a dans sa ligne de mire un noir profond. Aucune luminosité. Juste le bruit de l’eau.  

Elle avance lentement, persuadée de trouver quelque chose au bout du tunnel. Quand finalement elle aperçoit une lumière, elle se met à courir. Au bout, c’est son père qui se retourne lorsqu’il entend le bruit des pas de sa fille. Il est maintenant dans sa ligne de mire. Il sait qu’elle doit le tuer. Qu’il doit mourir.  

Wake up. 2018.  

Dans le lit avec son amant. Il dort, elle se lève, en sueur. Salle de bain. Médicaments. Elle se regarde dans la glace. Mandy revient dans la chambre et regarde son homme dormir. Un sourire. Elle se demande pourquoi elle est irrésistiblement attirée par lui. il ne faut pas le réveiller. Elle fera attention en fermant la porte. Arrivée dans sa voiture, son téléphone vibre. C’est Morton. Sur le SMS figurent l’heure, l’adresse et un nom.  

Le jour ou Mandy a assassiné son père, elle s’en rappelle comme si c’était hier. Il y a 5 années. Elle n’avait que 20 ans et c’était son premier meurtre. Lorsqu’elle avait son père dans la ligne de mire, aucune émotion ne l’avait traversée. Peut-être qu’il avait raison à son sujet. Mais c’était déjà impossible pour elle de faire autrement. La faute à un contrat, ce que la Confrérie ne refuse jamais.  

Monark se réveille. Mandy est partie. Lentement, il rejoint la salle de bain. Le sachet de médicament est dans l’évier. Des pilules par terre. Monark soupire. Avant de sortir de la chambre, il finit de s’habiller, il place son holster correctement. Son Beretta est chargé.  

Il n’attendra pas le retour de sa petite amie, mais il sait qu’ils se retrouveront. Aujourd’hui, Monark a besoin de temps pour penser. Il doit rassembler les informations obtenues hier. Il sort des bouts de papiers de ses poches, ainsi qu’une photo de Mandy.  

Mandy… Combien d’hommes a-t-elle tué ? Peut-être plusieurs dizaines. Une pro. Lui n’a jamais tué personne. Et il l’aime. Parfois, il se dit qu’il ferait mieux de lui en parler. Il sait que c’est elle, mais au fond il ne sait pas vraiment pourquoi il doit la tuer. Et il y a cet homme, qui dirige la multinationale, maintenant…  

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2013 - Sur une île verdoyante.  

L’enfant (Nicolas Erotas) accourait vers la plage. Il avait entendu un bruit d’avion. Le regarde figé vers le ciel, il attendit. Soudain, le point noir au loin se mit à grossir, rapidement. L’enfant sourit et sauta en faisant des signes. C’était lui, son père. Après trois mois d’absence, il revint, comme promis.  

Devant le jeune visage inquiet, les premiers mots du riche homme furent : « Monark, tu sais que je ne te laisserai pas. Tu es mon seul fils, tu es tout ce que j’ai. Bientôt tu régneras comme ton père. »  

L’enfant fut réconforté de la présence paternelle dont il manquait tant le reste de l’année.  

Dominic. Un des hommes les plus fortunés d’Hong Kong. Patron d’une multinationale. Un enfant qu’il garde avec sa mère sur une île. L’enfant pour une raison. La mère pour une autre.  

Quelques jours plus tard, sa voix tremblait lorsqu’il parle ainsi à son fils : « La raison pour laquelle je t’ai élevé sur cette île, je n’aurai pas le temps de te l’expliquer. Aussi longtemps que tu le voudras, tu y resteras avec ta mère. Je ne reviendrai peut être pas, mais le jour ou tu seras prêt, tu pourras partir. Tu devras apprendre qui j’étais et apprendre la vie. Vincent est ici pour ça. Il t’apprendra le monde extérieur, la patience et l’art du combat. »  

Au fond d’une cave, Dominic accompagna son fils ouvrir un coffre fort. « Fils, ce Beretta a tiré 53 balles. Je veux que tu ne l’utilises qu’une seule et unique fois. Quand le temps sera venu de me venger. »  

Le père repartit comme il était arrivé. Et l’enfant pleura.  

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1999 – Paris  

Dominic ferme la lourde porte en bois et descend les grands escaliers. Un taxi l’attend, il a un avion à prendre en direction d’Hong Kong. Un nouveau départ, une opportunité. Celle de changer de vie, de se ranger. 53, c’est le nombre de victimes - et pas n’importe lesquelles - qu’il aura faites pour la Confrérie. Un nombre qu’il est bien décidé à laisser tel quel.  

Mais on ne quitte pas la Confrérie Morton aussi facilement.  

Dans la grande salle en haut des escaliers, les trois frères Morton n’ont aucune rancœur. Dominic est parti sans mal. Dans le cas inverse, il n’aurait pas pu briser les ponts aussi facilement. Il a donné de son sang, et elle a 6 ans (Heather Clarke).  

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1995 – Le Cap, Afrique du Sud.  

Un verre d’alcool à la main, Dominic se rend en titubant dans la chambre de sa fille. Ce n’est pas son appartement, juste une planque fournie par la Confrérie. Il est ici pour un boulot mais il n’a pas pu résister d’emmener Mandy. Par amour ou par espoir.  

Un accès de rage comme jamais, un dilemme impossible en tête. Et la folie qui refait surface.  

Dominic saisit violemment l’enfant qui ne dormait pas. Des cris retentissent immédiatement. Les cris du diable. Le diable. Mandy est le diable. Elle n’était pas voulue. Elle n’était pas possible. Mais elle était belle.  

Il bouche l’évier et allume le robinet. L’eau les éclabousse. Mandy avait cauchemardé de ce moment. Le père enfouit la tête de sa fille dans l’eau. Dix secondes. Vingt secondes. L’enfant gesticule encore dans tous les sens. Dominic suffoque.  

Quarante secondes. Il lâche la tête de l’enfant et s’écroule au sol avec le corps de sa fille.