Climbing up walls  

Alan (Quentin Da Silva) se lève péniblement de son lit pour poser ses pieds sur un sol très froid. Alors il se dirige vers la salle de bain, et se rase la barbe de la veille. De retour dans sa chambre, il prend un jean commun et un t-shirt banal dans sa penderie parmi les costumes cravates et les smokings. Il passe alors devant son frigo et ingurgite deux trois trucs, vite fait. Tandis qu’il se prépare à quitter sa maison, il s’arrête devant des bouts de journaux accrochés au mur. Tous parlent de disparition d'adolescentes.  

Aujourd’hui Alan a pris un jour de repos, mais il ne compte pas se reposer, il a une autre envie dans la tête, un autre désir sombre à assouvir. Posé naturellement dans sa voiture, Alan attend, devant la sortie d’un lycée, la sonnerie avec impatience. Lorsque cette dernière retentit, une horde d'ado déboule du portail. Mais alors Alan est attiré par autre chose, une belle fille, Angéla (Annie Hayes), s’engage dans des rues, toute seule.  

Voilà 5 minutes qu’il la suit, sa pulsion devenant de plus en plus forte. Une rue déserte et un silence religieux comme si personne ne voulait être témoin de l’horrible acte qui laissa suivre. Alan sort dans sa voiture, laissant le moteur tourner, et se précipite vers l'adolescente pour la saisir.  

Alors qu’il commence à l’empoigner, son regard se plonge dans le bleu perçant des siens. Brusquement des flashs-backs l’assaillent, le renversant. Les images de tous les immondes crimes attaquent son crâne. La froideur du sol sur son visage, qui vient de le percuter, lui permet de se ressaisir un peu. Alors il se lève encore tout tremblant et trébuchant, il s’enfuit dans une ruelle.  

S’appuyant sur une grande poubelle pour se reposer, Alan essaye de comprendre se qu’il vient de se passer. Il a perdu les pédales, jamais il n’a eu honte de se qu’il a fait. Tout à coup, des bruits le font sortir de ses pensées. Quelque chose bouge au loin, derrière un léger brouillard. Soudain les rires d’une fille résonnent contre les murs. Alan commence à frissonner. D’autres rires rejoignent les premiers, mais aucun enfant n’est visible. Complément apeuré, Alan se met à hurler tandis que les rires s’amplifient, devenant de plus en forts et oppressants. La silhouette d’Angéla se distingue à travers la brume, face à lui. Paniqué, Alan sort de la ruelle en hurlant et rejoint sa voiture, qu’il démarre brutalement.  

Dans sa voiture, Alan roule à fond, se dépêchant de rentrer chez lui. C’est impossible, il commence à devenir dingue. Brûlant un feu rouge, Alan manque de peu un accident. Mais cela ne l’empêche pas de continuer à accélérer, il est terrifié. Il ose un léger coup d’œil dans le rétroviseur intérieur et, soudain, il voit la petite Angéla assied sur sa banquette arrière, riant à pleine gorge. Alors il quitte la route des yeux et se retourne pour la saisir, mais elle a disparu. Retournant à sa conduite, il manque de peu le percuter un camion et vient s’encastrer dans la vitrine d’un magasin.  

Sortant de la carcasse fumante qui était il y a encore quelque temps sa voiture, Alan titube vers la rue. Il n’est pas loin de chez lui. Se retournant vers sa voiture, il aperçoit la petite Angéla sur la plage arrière, le regardant encore avec ce sourire angoissant. Alors Alan, hurlant face à une rue vide de vie, coure vers sa maison en boitant. Il devient dingue, vraiment dingue.  

Enfin chez lui, Alan s’enferme à double tour. Il s’effondre contre sa porte d’entrée, il n’en peut plus. Qu’est ce qui se passe ? Sa pulsion se transformerait en folie ? Alors qu’il se relève, les poignées de toutes les portes se mettent à bouger frénétiquement et des petites mains à frapper contre les fenêtres. Alan se bouche les oreilles et ferme les yeux, il tremble et se balance comme un enfant terrorisé. Il n’en peut plus, elles sont là, à le rendre dingue. Elle est là, à le rendre dingue.