Sortant du bureau du commissaire, Mickey (Daniel Erotas) réajuste son uniforme avec le peu de fierté qu’il lui reste. Aujourd’hui il a encore échoué à l’examen d’inspecteur, trop naïf et trop gentil dise les examinateurs. Il traverse alors les bureaux en se disant que la cinquième fois sera la bonne. Rejoignant ces deux collègues dans la salle de repos pour leur souhaiter une bonne fin de service, il observe ses deux hippopotames qui se goinfrent de donus. Ils n’ont pas remarqué Mickey et ce dernier n’ose pas les déranger dans leur grand débat sur le mystérieux tueur aux yeux bleus, le tout ponctué par de magnifiques postillons projetés dans la salle. Il quitte le commissariat.  

La voiture positionnée devant son garage, Mickey retire les clefs du contact et sort de la voiture en sifflotant. Il traverse tout doucement le jardin que sa femme Kathie (Laura Whittall) a mit trois ans à faire fleurir, pour se rendre devant sous le porche. Devant la porte d’entrée, Mickey met ses clés dans la serrure. Mais la porte s’ouvre tout seule, le bois éclaté indique qu’elle a été défoncé. Son arme de service sorti, Mickey entre dans la maison sur ses gardes. Traversant le couloir avec une lenteur angoissante, il arrive enfin dans le salon. Ce qu’il voit lui arrache le coeur, il tombe à genoux. Sa femme est là, allongée par terre, baignant dans son sang, deux trous noirs sans fond à la place des yeux.  

Mickey est assied dehors sur le banc juste à côté de l’entrée, observant tous les policiers qui bougent dans tout les sens pour établir un périmètre. Les bandes jaunes encadrent son terrain, et il ne pu s’empêcher de revoir cette scène. Le corps de sa femme, mutilé comme ça, avec l’horrible expression de son visage torturé sans ses magnifiques yeux bleus. C’est évident que c’est l’œuvre du tueur aux yeux bleus, un tueur en série qui arrache les yeux bleus de ses victimes et les emportent. Soudain, une voiture s’arrête devant le garage en fesant crisser les gravillons.  

L’inspecteur Harnon (Daniel Erotas), un grand noir à la carrure imposante, sort du véhicule. Dans le milieu criminel, sa réputation est encore plus imposante que le personnage. Tous les policiers s’écartent sur son passage lorsque qu’il se dirige vers le lieu du crime. Tout le monde le respecte, soit par crainte, soit par admiration, personne n’arrive à se mettre aussi bien que lui dans la tête d’un dérangé mental, au point que les théories les plus folles sont pariées dans les bureaux. Une fois devant le cadavre, Harnon demande à être seul, tout le monde sort.  

Après dix minutes, Harnon sort de la maison un flacon brisé à la main. Il annonce alors son hypothèse, sous le regard attentif de Mickey. D’après la fracture de la porte, le carnage a l’intérieur et ce flacon d’une drogue puissante, Harnon en conclut que le tueur est un individu impulsive, sans grande intelligence, qui commettra bientôt une erreur. Mickey espère vraiment que ce fils de pute va payer pour son crime.  

N’arrivant pas à trouver le sommeil, Mickey sort de son lit. Sa sœur, Sarah (Elaine Richardson) l’héberge, car il ne peut retourner chez lui, la scène n’est pas finie d’être analysé. Mais il ne peut se résoudre à cela, alors il s’habille vite, sort dans bruit et démarre sa voiture pour se rendre chez lui.  

L’obscurité de la nuit rend la situation encore plus douloureuse, le sentiment d’angoisse est encore plus présent. Accroupi devant le salon, Mickey contemple à nouveau la scène. Seul le cadavre a été retiré, mais sinon tout était pareil. Il y a la table basse en verre qui est brisée et le canapé bousculé, signes d’une lutte violente, ainsi que des traces de sang au sol, peut-être pas assez importantes comparées aux plaies dans ses souvenirs. Soudain quelque chose attire son attention, une porte fenêtre a un carreau cassé au niveau de la poignée. Cela ne peut être une coïncidence. Mickey a soudain une idée, et si tout ceci n’est qu’une mise en scène, pour tromper les apparences, le tueurs est peut être bien plus discret et intelligent que le disait Harnon.  

Mickey décide alors de mener sa propre enquête, une vengeance le brûle de l’intérieur. C’est quand même impossible que l’inspecteur Harnon est pu passer à côté d’un indice aussi évident...