Le car pénitencier de Floride avance sur une route déserte de campagne. Les deux gardiens surveillent les prisonniers, tandis que le chauffeur analyse attentivement la route et les alentours pour déceler toute forme de piège. Agissant avec la plus grande discrétion, un jeune prisonnier croche ses menottes et celle de ses camarades à coté, l’action va bientôt se dérouler. Soudain, au tournant d’un virage, le chauffage aperçoit de justesse un homme se tenant debout au milieu de la route et donne un immense coup de volant pour l’éviter, envoyant le car, sans contrôle, dans le bas-côté avec de multiples tonneaux.  

Les fenêtres du car sont éclatées, les grilles sont pour la plupart déformées. Le choc a été extrêmement violent, plusieurs détenus sont inconscients ou morts, le chauffeur lui, n’a pas non plus survécu. Tandis que les deux gardiens tentent péniblement de se redresser, un choc fait trembler le car et une vitre éclate. L’homme de la route essaye d’entrer frénétiquement dans le compartiment des prisonniers, ses yeux injectés de noir. La stupeur se transforme en panique quand le homme réussit à entrer par un petit trou dans le grillage des vitres, se mutilant le corps maintenant ensanglanté. Le monstre se jette sur les prisonniers les plus proches, qui enchaînés ne peuvent pas se défendre, et les dévore. Sous l’horreur de la scène et les hurlements des prisonniers, les deux gardiens paniquent et sortent du car en courant, sans se retourner…  

La pénombre est tombée dans le quartier ouvrier de la ville, et un silence glacé envahi les rues. Au coin d’un carrefour, quatre ombres attendent le moment propice, la première, un jeune homme asiatique Casidys (Ayau Lee) se penche pour observer la rue. Elle est complètement vide, et 150 mètres plus loin, s’étant le bâtiment du message radio capté il y a sept jours, une usine avec une grande bannière « Freeland ».  

Après quelques secondes d’attendant et quelques murmures, Casidys s’élance vers le grand bâtiment dans une course qu’il veut la plus silencieuse. Les trois autres personnes, obscurcies par la nuit, s’élancent dans les pas du premier. Elena (Demetra Staite) et Moede (Lisa Giacchino) suivent sans problème, mais Frederica (Shannon Huntley), à cause de son vieil âge, traîne un peu.  

Alors que plus de la moitié du chemin est faite, des hurlements déchirant la nuit font trembler les carcasses des voitures encombrants la route. Soudain, le vent se levant, des dizaines d’infectés apparaissent au carrefour et se lancent dans une course folle vers les quatre fuyards, qui malgré leur avance, vont être rattrapé, surtout Frederica qui commence à ralentir, épuisée.  

Alors que la mort semble inévitable pour Frederica, des infectés hurlant leur rage a à peine quelques mètres, des détonations retentissent de l’usine et les têtes des infectés explosent petit à petit. L’usine n’est plus très loin.  

Sortant de la quarantaine, qui a duré 24 heures, le temps maximal d’infection, le groupe des quatre entre enfin dans le hall de l’usine. La vingtaine de personnes présentes s’arrêtent à la vue des nouveaux arrivés, tous affichent des réactions différentes, certains voient en ces nouveaux une menace potentielle, d’autres sont heureux de voir qu’il y a encore d’autres survivant qu’eux, tandis que d’autres encore ne montre rien, ne ressentant plus aucune émotion, la souffrance les avaient écorchés vif.  

Jason (Jason Henriksen), qui est apparemment le leader de la communauté, s’avance vers les quatre et leur souhaite la bienvenue dans la ville-usine de « Freeland ». Voyant qu’une certaine gêne plane dans l’air du hall, il demande aux personnes de retourner à leurs occupations et invite les nouveaux arrivants à le suivre dans la visite de son usine. Pendant le trajet, Jason explique l’histoire de la communauté, sa fondation par sept ouvriers, donc il est aussi le seul survivant, les règles de vie, les sorties pour les ressources et les arrivés consécutives des différentes personnes. Absorbés le talent d’orateur de Jason, Casidys, Elena et Moede ne remarquent pas que Frederica ne suit plus le groupe…  

S’avançant doucement à travers un couloir sombre, Frederica a entendu un grincement bizarre provenant d’une lourde porte en métal abîmée. Arrivant près de cette dernière, le grincement devient de plus en plus fort, comme un murmure sinistre et perpétuel. Alors que Frederica pose la main sur le métal froid de la porte, son regard est attiré par un vieux carton caché derrière une armoire. Après l’avoir extrait, elle découvre que le carton contient plusieurs habits de prisonniers, avec écrit en gros dans le dos « Floride ». Soudain, une pelle s’éclate sur l’arrière de la tête de Frederida, qui s’effondre…  

Traînant le corps mou de la vieille femme, Tom (Quentin Da Silva) ne peut s’empêcher de rire, un rire inquiétant de folie. Il ouvre alors la lourde porte en métal, dans un grincement atroce pour les oreilles, et balance le corps de la veille dans la pièce sombre que la porte refermait. Un mouvement vif se fait sentir dans le noir de la salle et soudain un infecté, portant le même habit de prisonnier que dans le carton, saute sur la nourriture qu’on vient de lui apporter. Tom, satisfait du spectacle, referme doucement la porte, laissant le monstre déguster en paix. En prison il n’y a qu’une règle, ne jamais abandonner les menbres de son gang… Quitte à les nourrir soi-même…