Les projecteurs rouges du vaisseau explorent les sinistres vestiges omniprésents recouverts de neiges. Se baladant de ruine en ruine, les lueurs rouges analysent chaque particule, voulant tout connaître de l’endroit et de l’histoire. La neige recouvre des structures, des objets et des débris qui, d’après les capteurs, sont d’un temps très ancien. Soudain une lueur rouge s’arrête sur un grand tas de neige et les autres viennent se superposer dessus. Brutalement un rayon lumineux blanc s’enfonce dans le cercle rouge et un bout de roche est expulsé de la neige, tracté par le rayon blanc.  

Cinq tentacules pourpres planent au dessus du sol métalliques, comme nageant dans l’air. L’alien qui les possède, est penché devant une console holographique, activant des commandes par la simple volonté de sa pensée. Les signes géométriques fusent dans tout les sens, et soudain tout s’interrompt. Une présence est entrée dans la salle, l’alien à la console se retourne et s’incline en poussant un cri strident devant son congénère. Le nouvel arrivant s’avance et l’alien à la console se concentre à nouveau et une nouvelle série de signes géométriques défilent. Brusquement de la fumée s’évade d’un container parmi une dizaine d’autres et deux plaques organiques s’écartent, laissant son contenu à la vue des deux aliens. Un homme (Quentin Da Silva) et une femme (Sophie Cole) se trouvent à l’intérieur, baignant dans un liquide rouge gluant.  

L’homme et la femme se réveillent en même temps, tous les deux enfermés dans des cellules séparées par un épais mur de verre, parfaitement transparent. L’homme s’extirpe d’une matière gélatineuse qui avait pris sa forme et s’avance vers la vitre, vers la silhouette nue de la femme encore allongée. Cette dernière se lève à son tour et s’avance lentement vers l’homme nu qui le regarde. Les deux s’appuie sur la vitre, posant leurs mains dessus et s’observe attentivement et tendrement.  

L’alien de la console observe la scène projetée holographiquement dans sa salle. En bas de la console passe en boucle des vidéos. Ces dernières montrent des expériences testées sur l’homme et la femme, comme leur résistance au feu, au froid, à la fatigue ou encore aux blessures, tous conduisent à la mort des sujets. Dans un élan de ce que les humains peuvent appeler la compassion, l’alien décide d’ouvrir les portes des cellules des deux spécimens et d’indiquer le chemin vers une navette programmée pour retourner vers leur planète. Mais avant, l’alien doit les faire passer par la salle de clonage, là où les spécimens sont créés, pour qu’ils la détruisent pour mettre fin à ce cercle vicieux.  

L’homme et la femme sont coupés dans leur contemplation par l’ouverture des portes de leur cellule. Ils se précipitent chacun de leur côté et franchisent les portes de leur captivité. Tout les deux dans le même couloir long et froid, ils s’élancent l’un vers l’autre et s’enlacent, leur corps nu se frottant et se réchauffant. Soudain, une lumière au loin s’allume et une porte s’ouvre, le chemin leur est indiqué et ils s’engouffrent vers un avenir inconnu….