Première scène  

(Caméra au poing, plan de ce qu’il y a sur un bureau. Des dizaines de papiers sont éparpillés)  

- Bon... Bordel ! Cette caméra doit être la plus merdique de Gérardmerveille…  

(bruits de réglages – zoom et dezoom)  

- Quelle antiquité… Elle fait un bruit de tracteur…  

(plusieurs claques sur la caméra numérique font trembler l’écran)  

- Bon ca me saoule…  

Deuxième scène  

(Caméra fixe, plan sur un bureau avec derrière un énorme fauteuil en cuir où sont brodé les initiales FWP. Un homme se déplace de derrière la caméra et va s’assoir dans le fauteuil)  

- Ok… La justice de cette ville… Non… Devant la lenteur de la justice de cette ville, … uniquement capable de défendre les criminels et d’enfoncer les honnêtes citoyens, ces même citoyens qui offrent aux habitants de cette même ville des emplois, du pouvoir d’achat et… Putain on croirait un discours de Molchany…  

(L’homme sort d’un tiroir de son bureau une bouteille de whisky dont il boit à même au goulot plusieurs gorgées.)  

- Haaa…  

(L’homme se leva et passa derrière la caméra et l’éteint.)  

Troisième scène  

(Caméra fixe, même plan que la scène précédente. Un homme se déplace de derrière la caméra et va s’assoir dans le fauteuil)  

- Il y a maintenant plus de quatre ans que quelqu’un a tenté de me tuer, de tuer mon travail, d’enterrer ma passion, et de détruire mes rêves. On a très vite retrouvé cette personne. On, c’est la police, la justice et mes soupçons… Confiant en la justice, j’ai entamé une procédure pénale qui, aujourd’hui, s’est révélée autant inutile que coûteuse. La personne en question est toujours libre. Libre de déambuler, de me narguer, libre de m’attaquer si elle le veut.  

(L’homme ouvre violemment un tiroir de son bureau, en sort un revolver et se lève, pointant l’arme sur l’objectif de la caméra)  

- Qu’elle vienne cette pute ! Qu’elle vienne en face de moi cette salope ! Je lui exploserai sa putain de sale gueule de trainée !  

(L’homme se rassoit au bout de quelques seconde, repose calmement le revolver dans le tiroir et referme ce dernier)  

- J’ai compris que… qu’il n’y avait pas de justice… Putain…  

(L’homme se leva et alla éteindre la caméra)  

Quatrième scène  

(Caméra au poing, plan depuis la place conducteur d’une Dodge Viper SRT-10. La caméra filme la main droite tenant un Magnum 347. On peut apercevoir sur certaines vues une bouteille de whisky entamé sur le siège passager du véhicule. Il fait jour)  

- Voila… On a retrouvé la justice (Rires)  

Cinquième scène  

(Caméra au poing, plan flou sur l’extérieur. Il fait jour. Le cadreur tente de mettre au point en même temps qu’il zoom)  

- Putain de merde ! Caméra de mon cul…  

Sixième scène  

(Caméra au poing, plan depuis l’intérieur d’un véhicule sur l’extérieur d’une grande maison dans un quartier résidentiel. Il fait jour. Zoom sur la baie vitrée au rez-de-chaussée de la résidence.)  

- Elle doit être là… Petite puuuuute ?... Où es-tuuuuu ?...  

(Une sirène de police se rapproche)  

- Et merde…  

Septième scène  

(Caméra au poing, même lieu que la scène précédente, plan large. De nuit. )  

- Elle est à l’étage… Elle va se coucher…  

(Le cadreur pose sa caméra sur le tableau de bord, sur la droite du volant.  

Caméra fixe. Plan large sur The Wolf. Il récupère la bouteille de whisky qui était sur le siège passager et en bois une grande partie. Il pose sa bouteille au pied du siège passager, puis attrape son revolver, vérifie qu’il est bien chargé. Il regarde dans la direction de la maison. Il se frotte doucement les yeux, puis le visage. Son visage marque la fatigue. Il regarde l’objectif de la caméra.)  

Huitième scène  

(Caméra au poing. Plan instable, le cadreur coure. Traverse une route. Un jardin.  

Caméra au poing, travelling, plan large. Le cadreur passe par une porte à l’arrière de la maison. Il traverse une cuisine. Il s’arrête au pied de l’escalier qui monte au premier étage.)  

- Bon… Là ça devient sérieux…  

Neuvième scène  

(Caméra fixe, plan sur une femme en pleurs, ligotée et bâillonnée sur une chaise. En arrière plan une grande fenêtre donnant sur des réverbères. Le cadreur s’avance au devant de la femme ligotée, sur la gauche du plan. On ne voit que son revolver, pointé sur le front de la femme)  

- Rires. Hey… Regarde la caméra, sur la gauche… et souris…  

L’homme repasse derrière la caméra et l’éteint  

Dixième scène  

(Caméra fixe, plan sur la même femme ligotée. En arrière plan, un mur à la tapisserie brune couverte de cadres photos. Le cadreur repasse devant la femme ligotée, hors plan, et pointe à nouveau son arme sur elle.)  

- Rires. Hey… Regarde la caméra, sur la droite… et souris…  

L’homme repasse derrière la caméra et l’éteint