Karl Savage (Raoul Sbrizzi) essaye de sortir péniblement de son casier, les bras gigotant à l’extérieur. Presque tous les élèves de la High School EasthPark sont rassemblés devant son casier, entrain de se moquer de Karl. Même ses amis, les autres rejetés de l’école, sont dans la foule, riant à pleine gorge. Karl commence enfin à se dégager, lorsqu’il s’arrête brutalement de bouger, hypnotisé par le regard qu’il vient de croiser. C’est Elena Parker (Sarah Maher), la petite asiatique, à la réputation assez hot. Comme elle est belle com… Soudain Johnny Creew, le champion de football à gros bras mais à petite cervelle, pousse violemment Karl, qui retourne s’enfoncer dans son casier, avec en plus la porte qui se ferme.  

De retour parmi les minables de l’école, Karl demande pourquoi ses amis, ses potes qui partagent la même vie, la même souffrance au quotidien, la même impression de rejet, ne l’avaient pas défendu. Tous restent silencieux, l’air ailleurs, quand le moins minable des minables l’ouvre pour dire qu’ils avaient été heureux que les autres focalisent leur attention sur Karl, que les autres les oublient un peu. En même temps, il avoue que lui et les autres minables en avaient profité d’être dans la foule pour mater les énormes ballons des bonasses à décolleté. Karl décide de partir avant de péter un câble face à cette bande de débiles congénitaux.  

Expérience en physique, dernier cours de la journée. Karl, qui se fait chier au dernier rang, vérifie bien que personne ne le regarde et sort sa revue pornographique qu’il pose sur la chaise, entre ses jambes. Puis, il commence alors ça se faire un petit plaisir solitaire, le seul qu’il connaît, tandis que le professeur, Mr Stanley (Vincent Horner), continu à parler du goût de banane qui doit résulter de l’expérience.  

L’orgasme arrivant, Karl cherche précipitamment un truc où poser la purée. Il prend alors un tube à essai posé devant lui, et y dépose la sauce. Soulagé, il repose le tube parmi les autres et range sa revue. Soudain, le professeur débarque au niveau de Karl et lui demande si il a suivi son cours, Karl acquiesce. Pour vérifier ses dires, Mr Stanley prend le tube qui doit entreposer le résultat et goût à sa contenance. Karl regarde la scène avec dégoût, il vient de se rendre compte que Mr Stanley est entrain de goûter à sa purée fraîchement déposée, il va se faire renvoyer, c’est sûr. Mr Stanley repose alors le tube et repart vers son bureau en disant que grâce à son inattention, il a peut-être créé un nouveau goût très agréable. La sonnerie retentie et Karl sort du labo encore sous le choc.  

De retour chez lui, il monte directement dans sa chambre, sans même saluer ses parents qui regardent la télé dans le salon, et s’allonge sur son lit. Quelle journée éprouvante aujourd’hui… Alors qu’il s’apprête à fermer les yeux, il sent une présence se glisser dans la pièce. Il se lève et aperçoit Elena Parker, qui est plantée là devant lui. Comme dans ses fantasmes se dit-il, pourvu que la suite soit pareille. Soudain, elle s’approche de lui, et lui murmure à l’oreille qu’il a un énorme potentiel. Elle met ensuite une main dans son jean et brusquement, plantée ses deux canines dans le cou de Karl, qui après un petit cri de surprise, tombe dans les pommes.  

Karl se réveille, enroulé dans ses draps, le cauchemar d’hier lui donne mal au crâne. Il se lève et bizarrement, il se sent en pleine forme. Il a l’impression d’être plus musclé, plus agile, plus beau. Il se précipite alors vers son miroir pour s’admirer, mais une fois devant, seul son caleçon est présent dans le reflet. Il est devenu invisible, enfin il est invisible, Karl cri de joie quand soudain, son voisin, comme d’habitude, lui balance une boîte de converse par la fenêtre en pleine tête. Karl conclut alors avec tristesse qu’il n’est pas invisible. Mais alors… Il fait alors glisser sa main droite sur son cou et il sent deux croûtes légères se dessiner sous ses doigts.  

C’est évident, il est devenu un Vampire. Comment est-ce possible ? Mais c’est étrange car cela ne l’inquiète pas, la seule qui le préoccupe, c’est ce besoin de sang, ce besoin de draguer, ce besoin d’être un sex-symbol. Mais comment gérer quand on a passé sa vie dans la peau d’un minable ?