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Prod'Artaud présente
De New York à Dubaï

Suite directe De Grâce  

 

Résumé : En 2010, les membres de l’OPEP s’organisent pour réduire le nombre de barils de pétrole par jour à une peau de chagrin. Le G8 avait donné des sanctions de type embargo commerciaux envers tous les pays refusant l’exportation de leur pétrole. Le peu de l’or noir qui filtre dans les pays du Nord s’écoule à un prix exorbitant. Les tensions diplomatiques étaient sous tension tandis qu’un jour de Janvier 2010, Obama est assassiné. Une grande période trouble s’annonçait alors : la propagande insistait pour dire que la faute revenait aux islamistes, une nouvelle fois. Un nouvel opium voit aussi le jour : les principes écologiques s’éclosent pour limiter la consommation en pétrole. Les blocs se sont former à l’exception de la Chine, de la Russie et de L’Inde qui pourraient faire basculer, compte tenu de leur démographie et de leur puissance militaire, la balance d’un côté ou de l’autre.  

Alors que se confond la lutte pour le pétrole et la lutte contre le terrorisme, un homme lambda refuse de se lancer dans la campagne massive pour le recrutement militaire, dans une France en proie à la loi martiale.  

 

J’avais vu, de mes yeux, vu, cet homme chevronné qui, drapé d’un drapeau mexicain, s’est élancé dans la gare de Rouen. Je m’y rendais justement pour venir en secours à un groupuscule dont je fis la connaissance via un blog Facebook® intitulé « Lutte inconditionnelle pour tous les peuples sans un gramme de soutien à leur bureaucratie dégénérée ». Le titre m’avait intrigué mais à la lecture, le discours semblait cohérent et proposait de s’armer contre l’énième manichéisme les impérialistes occidentaux nous préparaient dans l’optique de donner un nouveau souffle au système libéral-capitaliste, déjà poussif. Je fis de plus amples connaissances avec des messages privés et comme je n’avais plus rien à perdre, personnellement, ils m’avaient proposé un rendez-vous à Marseille.  

 

Je revois le tout au ralenti : le mexicain s’est engouffré dans la gare. Ce n’était pas l’heure de pointe, loin de là. Et tout à coup, le bâtiment a explosé au travers de deux détonations sourdes, puis une autre qui m’a propulsé en arrière. Le tympan vrillé, je me relevais sans encombre et couru aussitôt alerter les secours. Une fois que ce fut fait, j’entrais dans la gare en ruine. Trois personnes se trouvaient dans le hall. A présent, elles étaient carbonisées sans un souffle de vie. Seuls les employés, à commencer par ceux des guichets, sortaient dehors, un peu abasourdis. Je m’en allais à l’étage inférieur, où se situent les quais pour m’assurer qu’il n’y ait personne en danger.  

 

Elle m’apparut tout à coup, avançant cahin-caha, avec sa fracture ouverte du tibia-péroné. Elle hurlait sur le repos de l’escalier en béton. Je la priais de stopper sa marche pour éviter l’aggravation de l’ouverture cutanée. Je l’ai assise en attendant l’arrivée des secours. Mais elle me pria de ne pas rester là. Plus angoissée que douloureuse, elle insista à partir aussitôt. Je pris alors les mesures exceptionnelles qui s’imposaient et me mis en quête d’un élément qui puisse rendre immobile sa jambe, comme un ce rail détaché que je trouvais en bout de quai, que j’attachais solidement par la suite avec quelques-uns de mes vêtements, et aussi un peu des siens. Je pris la décision de l’emmener chez moi.  

 

Suite à un stage en traumatologie, j’avais par chance tous les éléments nécessaires au maintien de l’os dans l’axe de la jambe. Je l’installais sur une table et, c’est sans anesthésie, que je réalisais la pose d’une plaque ainsi que le forage du tibia pour y mettre un clou.  

 

Pendant ce temps, le monde tourne à sa façon… Du 18 Juin 2010 – date à laquelle Sarkozy appelle l’Alliance Méditerranéenne à se liguer contre l’hégémonie algérienne dans la région du Maghreb, plongé dans le fondamentalisme religieux et dans l’abondance pétrolière, jusqu’au 1er Décembre de la même année, il y eut six mois de préparation à la guerre. A vrai dire, le monde n’attendait que ça pour revenir aux golden boys qui se poudrent le nez sur des milliards ! L’économie de guerre, il n’y a que ça de vrai !  

Si, aux frontières libyennes-algériennes, turques et marocaines, les attentats se multiplient, de l’autre côté de l’Atlantique, l’avenir semble promis au jeu de massacre. L’OPEP est implantée partout dans le monde : Chavez profite de la situation en s’alliant à l’Equateur, à la Colombie et au Mexique pour renverser le pouvoir aux Etats-Unis où Joe Biden a pris la relève du président assassiné. Complètement dépassé, le Pentagone accuse à tour de rôle la CIA et le FBI de leur inefficacité pour protéger les frontières. C’est ainsi que les hostilités ont commencé : pour ne pas que l’Amérique Latine marche sur son territoire, l’armée américaine rend impraticable la frontière. Tout le sud des USA est bombardé. Ce sabotage, décrié par les populations exilées du sud, laisse à présent découvrir un no man’s land sans entrevoir une émission diplomatique. Le cap a été franchi. Biden exécutera tous les prisonniers mexicains si l’Alliance Latine ne recule pas.  

Plus que l’islamisme, ce sont les vieux adages de la guerre froide qui réapparaissent. Le mélange nauséabond des rancoeurs semble incohérent et pourtant, les communistes sont en passe de faire front commun avec les pays arabes si la Chine prend position !  

L’Inde venant de tomber aux mains des Pakistanais renforce le côté sombre du tableau : la guerre allait bientôt arriver en Europe.  

 

Pour l’heure, il fallait plier bagage, je n’avais pas eu mon train et je me retrouvais bloqué avec une femme dont je ne savais rien. Vingt-deux heures arrivait et comme tous les soirs depuis six mois, l’électricité se coupa sur la ville. Alors qu’elle riva ses yeux sur une bouteille d’eau minérale – telle qu’elle n’en aurait pas vu depuis trois semaines – je décidai de l’interroger. Elle s’appelait Maïka et voulait rejoindre sa famille qui tenait un groupe écologiste activiste armé dans un village, non loin de Biarritz, dans le pays basque. Je lui parlais à mon tour de mon désir de rejoindre Marseille et du groupe que j’envisageais d’intégrer. Je détestais ces écologistes pour leurs positions « sur la dictature de la nature » mais elle insista pour que l’on joigne tous les groupes pour démanteler les impérialismes de l’intérieur. C’était folie mais… Lors d’un échange de regard, étrange sensation, elle m’embrassa et me remercia de l’avoir sauvée. Elle dit qu’elle irait avec moi à Marseille parler à mon groupe de contact.  

 

L’hiver, arrivant à grand pas, renfrognaient les gens dans leurs pensées. Le froid les rendait davantage violent. Certains mêmes avaient entrepris de débiter les vieilles maisons à colombages pour faire des provisions de bois. Que faire contre ces sommes, ces montagnes d’égoïsme ! Je devais moi aussi être égoïste car, si je ne filais pas davantage doux, je finirai dans les rangs de l’Armée Russo-Européenne Unifiée (AREU).  

 

La nouvelle venait d’arriver par l’autoradio de la voiture dans laquelle nous dormions, Maïka et moi. Cuba avait envoyé enfin ses missiles sur la côte Est des USA. La brèche était grande pour faire diversion en faveur des troupes menées par Chavez. Le 14 Janvier, Chavez prit la parole à la Maison Blanche pour affirmer que les Etats-Unis étaient tombés. Je criai de joie ! Maïka me gifla aussitôt et se débattit contre moi. C’est ainsi… que dans cette voiture… J’enfonçai un Opinel dans sa fracture non encore suturée. Elle hurla en remuant la carcasse, m’accusant de sale traître ! Je sortis de la voiture, j’en fis le tour, jusqu’au coffre, où je pris finalement mon sac. L’OPEP allait certes gagner la partie, appuyée par les troupes communistes latines mais je jurai de combattre tous ces opportunismes d’un revers de la main en insistant sur le fait que la révolution mondiale ne serait possible que si les communistes internationalistes acceptaient de liquider les avoirs importés de l’OPEP et de se retourner contre cette hydre monstrueuse.  

 

La période trouble perdura. Quatre mois que j’étais à Marseille. Je m’attelais à préparer notre voyage pour la Corse puis la Sardaigne. Mais les évènements s’opposèrent à notre volonté internationaliste.  

Le 3 Juillet 2011, mon sang ne fit qu’un tour : la fin du pétrole était annoncée par l’OPEP. Leur objectif avait été calculé depuis longtemps. Ces pays, dorénavant les plus riches du monde, s’accordèrent pour annoncer l’ère de l’Ecologie partout dans le monde. Ils profitèrent de ce jour symbolique pour déplacer la capitale mondiale de New York vers Dubaï. Les fonds colossaux amassés par le Qatar, le Nigeria, les Emirats Arabes, l’Arabie Saoudite pendant plus d’un siècle furent soudainement mis à jour pour renverser l’ordre mondial.  

 

Chavez retournera-t-il sa veste contre une partie de son camp pour pouvoir affronter de face la trahison impulsée par les pays membres de l’OPEP ?  

De quelle façon Dubaï ordonnera-t-il le nouveau monde à thème écologique ?  

Arriverai-je à convaincre mes camarades de la « Lutte Inconditionnelle… » pour mener à bien nos missions de sabotage ?  

 

La création d’une « Milice verte » va tout bouleverser en Europe…  

Scénario :
une série A d'action de Tristan Glass

David Wieczorek

Carrie Bremner

Erik Jezek

Sabrina Hare
Musique par Brandon Ratélavarape
Sorti le 11 décembre 2015 (Semaine 571)
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