Durée: 1h49  

***INTERDIT AUX ENFANTS DE MOINS DE 12 ANS***CONTENU POUVANT HEURTER LA SENSIBILITÉ***  

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Jeudi, 9h56. Je me réveillais de bonne heure, après une longue soirée remplie de monotonie. Comme c’était le cas chaque soir, moi et Christian sommes sortis alors que les derniers rayons de soleil faisaient leurs adieux à cette douce journée de décembre. Après un délectable souper au restaurant, qui avait réveillé nos sens endormis, nous sommes rentrés. Rentrés dans cet agréable petit hôtel, perché au milieu des montagnes forestières, dernier refuge de la tranquillité de la nature. Nous avons regardé la télévision, enlacés. Après quoi, comme il a toujours été coutume, nos corps se sont dénudés et ont commencé leur rituel fusionnel. Comme des machines programmées, incontrôlables, nous avons fait l’amour, apportant un dernier sursaut de jouissance à notre cerveau. Avant le sommeil.  

Et puis le réveil. Le lendemain matin. Jeudi, 9h56. Si des soirées comme l’étaient les miennes peuvent paraître palpitante, ou au moins assez agréables, pour certaines personnes, ce n’était plus le cas pour moi. A 34 ans, avec 2 fils à la maison, il y avait un certain rythme de vie routinier qui exaspère. Je n’avais plus envie de suivre encore et encore le chemin de vie tout tracé qui m’était imposé. Sortir des sentiers battus, profiter pleinement de mes sens, de la folie de l’esprit, des prouesses du corps. Vivre. Enfin vivre, sans compromis, sans règle. Sans gène. Vivre en ne me laissant guider que par l’instinct primaire et pervers. Le fantasme enfermé dans une cellule au fond de l’esprit, au fond du cœur. Se laisser aller. Etre ce qu’on est, et ne plus rien penser d’autre que le plaisir intense de l’instant.  

Un petit hôtel fort agréable. Mais dans un monde, qu’il ait des règles ou non, nous ne sommes jamais seuls. Il y avait une force irrésistible, comme une aura mystique et attirante qui me faisant sans cesse détourner le regard sur la porte de la chambre d’en face. Je ne savais pas ce qu’elle cachait, mais ça m’envoutait. L’attirance m’a sorti du lit, et ma curiosité acerbe m’a guidé vers la chambre. C’était jeudi, ou vendredi. Très tard dans la nuit. A un moment où seul quelque chose de vraiment fort et de vraiment important peut vous pousser à sortir, à pousser une porte inconnue.  

Aussitôt entrée dans la chambre, le piège se refermait sur moi. Mais étrangement, rien ne m’effrayé. La force si puissante se matérialisait sous mes yeux, surnaturelle. Aucun mot ne pouvait décrire ce que je ressentais à ce moment. Juste le silence et l’abandon de soi à la nature primaire de la femme. Une nature qui peut parfois se cacher très longtemps avant d’exploser. La beauté du corps qui se frottait contre le mien n’avait pas son pareille. Nos poitrines en contact, les lèvres qui s’embrassaient, et les mains qui voyageaient le long du torse jusqu’aux profondeurs inconnues. Une nuit d’amour, une nuit de fusion. Pour donner au cerveau l’ultime jouissance dont la nature nous a fait part.  

Une expérience, un réveil de ses sens et de son corps, des fantasmes torturés et inavouables. L’interdit fait peur à la femme engluée dans son conformisme, il attire et excite inexorablement la femme libérée, pour lui offrir un cadeau unique. Sans se soucier du lendemain. Un réveil, dans la chambre d’un petit hôtel fort agréable.