« Docteur Fitzgerald, le 20 mai 2009. Patient, Josh Finegan. Atteint de trouble psychotique, paranoïa et tendances convulsives à la schizophrénie. Disparut en mer le 10 octobre 1992 et réapparut le 23 mars 1999 sur les côtes écossaises. Placé depuis dans un institut spécialisé, le patient affirme qu'il n'a pas disparut pendant ces sept ans, mais que ce sont les continents qui ont disparu. »  

Lyon, 2014. QG d'interpol.  

L'agent spécial Nicolas Krotneski avait été chargé d'un cas fort étrange. Un marin français, disparut depuis cinq ans avait été retrouvé à bord de son embarcation au sud de l'Indonésie. Depuis, il tenait inlassablement le même discours, affirmant que ce n'était pas lui qui avait disparu, mais les continents. Les autorités françaises auraient pu simplement choisir de l'ignorer et de l'interner, fou qu'il était, mais son récit avait pour le moins attiré l'attention. Deux cas similaires avaient déjà été constatés. Le premier était Josh Finegan. Les gars d'interpol tentait encore de mettre la main sur l'autre enregistrement, qui avait été fait par le médecin du second patient.  

Au cours de ses recherches, Krotneski avait découvert une similitude dans les témoignages des deux rescapés. L'endroit où les deux hommes avaient rencontré un problème au niveau du matériel de bord était sensiblement le même. C'est par là que Krotneski allait commencer, et sans perdre une seule seconde. Il avait chargé l'agent spécial Guillomd de prendre la tête des opérations pendant son absence.  

Au large de Tahiti.  

Krotneski avait loué un petit bateau de pêche. Il se dirigeait vers le point où tout avait commencé, transmettant chaque donnée (longitude/latitude) au QG. Il arriva enfin sur place et coupa le moteur. Rien aux alentours. Il attendit deux bonnes heures voguant dans les parages avant de constater qu'il n'y avait rien à signaler dans le secteur. Tout ça n'était qu'une simple coïncidence et il décida donc de rentrer à bon port. Mais lorsqu'il remit son moteur en marche, il s'aperçut que le matériel de navigation avait lâché. Tant pis, il allait rentrer « à l'ancienne », à la boussole. Cependant, il eu beau naviguer pendant des heures, rien à faire, il n'y avait que de l'eau à perte de vue. Pourtant, il était sûr d'être au bon endroit, le port devrait être là. La boussole devait mal fonctionner, il avait juste à attendre que le QG envoie une équipe le secourir.  

Lyon, QG d'interpol.  

« Monsieur, on a perdu le signal satellite de Krotneski. Cependant, on vous a trouvé le dernier enregistrement. »  

Guillomd ne perdit pas une seconde et lança le magnéto. Une goutte de sueur coula alors le long de son dos pendant que son sang se glaçait d'effroi.  

« Docteur Bertrand Borisson, le 15 juin 2003. Patient, Nicolas Krotneski... »  

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Un scénario de Ralphaez.