Il était une fois dans un pays loin, un grand loup qui faisait régner la terreur dans la contrée du vent soufflant. Son nom était Méros, et sa méchanceté était connue de tous. Grâce à sa violence et sa force, il avait détrôné le généreux empereur Distin Ier et contrôlait tout le royaume du vent soufflant. La peur et la tristesse planaient sur les habitants de cette contrée, jadis paisible. Jusqu’au jour où un mystérieux voyageur fit naître un espoir chez un peuple persécuté…  

Le petit Frimousse et son grand frère Georjou, deux petits renards, jouent tranquillement près de la lisière de la forêt. Bien que les adultes du village sont stressés et effrayés, eux, ils veulent s’amuser. Georjou compte tranquillement jusque vingt pendant que Frimousse part se cacher. Mais Georjou observe discrètement son naïf petit frère, c’est ça l’avantage d’être un grand frère, on est plus rusé. Dix-neuf, vingt… Georjou commence par faire semblant de partir dans le mauvais sens, en fouillant bêtement un peu partout. Puis il se retourne et part vers la cachette de Frimousse, toujours avec un air un peu bête. S’approchant, il aperçoit un buisson qui bouge. Ah, quel imbécile son frère. Georjou continu son approche d’imbécile, saisi un bâton et l’enfonce dans le buisson. Soudain, en réponse, une gigantesque main en sort et l’attrape.  

Cette main appartient à un loup qui sort du buisson immédiatement. Ce loup, d’après son équipement, est un des soldats du nouvel empereur. Ces parents les décrivaient comme des êtres cruels et agressifs, et Georjou n’en doute plus maintenant, la bave du soldat coulant sur son pelage. Soudain, Frimousse, sortant d’un buisson voisin, court en criant vers le loup et donne un coup de pied dans la jambe de ce dernier, qui ne bouge même pas. Mort de rire, le loup attrape de son autre main le petit Frimousse et se prépare à manger les deux frères pleurnichards.  

Brusquement, une ombre rapide passe devant eux, un sabre en l’air. Le sabre coupe une grosse branche qui tombe directement sur la tête du loup, assommé. Les deux enfants tombés doucement à terre, sauvés. Alors ils se relèvent et observent leur sauveur. Georjou le reconnaît, c’est Arthus, le prince et fils du roi Distin Ier. Mais, depuis quand ce lapin porte un bandeau autour de ses yeux ? Georjou remarque alors une cicatrice au dessus de son oeil gauche. Arthus se tourne vers les deux enfants, la tristesse et le malheur peuvent se lire sur son visage, un visage salie et meurtrie. Les deux renards se regardent et lui disent merci. Indifférent, Arthus reprend la route, Georjou se rend compte qu’il se dirige vers la capitale et vers le palais.  

Alors que Arthus disparaît dans la végétation, Frimousse se lance à sa poursuite, cherchant à suivre son nouveau héro. Georjou hésite à suivre son petit frère, et peut-être se perdre dans la nature, mais quand soudain le bras du loup, censé être assommé, se met à bouger, Georjou court aussi vite que possible pour rejoindre son frère, et donc Arthus.  

Mais la route sera longue et les deux frères risque de compliqué la tâche qu’Arthus doit accomplir, et peut-être aussi de trop l’attendrir…