Property of army  

Video #187-Alpha-02D  

Owner : George Miller, CNN  

Place : Kengo – Brazil  

Object : Kengo's contamination  

J’allume la caméra, malgré la poussière dégagée par la vitesse du 4x4 dans le désert. Je commence à filmer Mike, l’ingénieur du son, qui fait un grand sourire et montre les bières dans la glacière, je lui dis d’arrêter de faire le con car on tourné un documentaire, même si ses conneries rendent l’ambiance plus sympathique. Puis, je tourne la caméra vers l’avant du véhicule, on y voit Michèle et le Guide, Josèphe, discuter. Michèle questionne Josèphe sur les derniers problèmes qu’a connus Kengo, la ville où aura lieu le reportage. Alors que le guide lui explique des événements plus horribles les uns que les autres, Michèle sourit, c’est exactement ce qu’elle cherche pour son reportage. Je me retourne vers Mike qui est aussi dégoûté que moi par ce sourire mal placé. Je continu alors à filmer le paysage pendant quelques minutes puis j’éteins la caméra.  

Nous sommes à quelques minutes de Kengo et je mets la caméra en marche pour ne rien rater. Nous passons alors devant les premières habitations en bordure de la ville. Elles sont complètement délabrées, c’est inimaginable que des gens puissent vivre là-dedans. D’ailleurs en parlant d’y vivre, bizarrement, elles paraissent inoccupées. Tout le monde dans le 4x4, le guide y comprit, est étonné par cette absence de vie. Josèphe continu de conduire le 4x4 vers ce qui doit être le centre de la ville, avec une sorte de bâtiment officiel juste devant eux. Je continu a filmer les environs, toujours vide de vie. Michèle sort en première du véhicule, et hurle pour voir si il y a quelqu’un. Mais personne ne répond. Le guide, Mike et moi sortons du véhicule. Ils s’engouffrent dans l’entrée du grand bâtiment, je les suis en continuant de filmer…  

J’avance doucement dans le grand hall, enregistrant l’avancé des trois autres. L’atmosphère est lourde et effrayante, et Mike essaye de la détendre en utilisant son humour texan. Ça marche assez bien car j’arrive à cadrer un sourire de la part de Michèle, qui est angoissée. Alors qu’on continu notre progression dans l’obscur bâtiment, une porte explose. Alors que tout le monde est surpris et désorienté, un homme armé surgis de la pièce calcinée. Encore avec la caméra dans les mains, j’essaye au mieux de filmer la scène et le personnage. L’homme, armé d’un fusil d’assaut high-tech, est équipé d’une combinaison étanche. S’apercevant des reporters, il nous met en joue.  

Soudain, la radio de l’inconnu se met à grésiller. La caméra, légèrement cachée par le dos de Mike, capte certains de mots de la conversation comme « Sergent », « Accident », « Témoins » et « Ordre ». La conversation par radio s’arrête aussi brusquement qu’elle a commencé. Aucun de nous ose bouger, le fusil toujours dans notre direction. L’homme, qui est apparemment un soldat, retire la sécurité et se prépare à nous tirer dessus. Brusquement, une hache le déchiquete, faisant gicler son sang partout. Alors le propriétaire de la hache se montre, c’est un autochtone, mais il avait « changé ». De la bave coule de sa bouche, des énormes pustules remplissent son visage et son œil droit est manquant. La « chose » se tourne, nous fixe de son seul œil et se met à hurler. Au loin, des centaines d'hurlements lui répondent, ainsi que des coups de feu. Tout à coup la « chose » se met à courir vers nous. Paniqué, et gêné par la caméra, j’essaye péniblement de suivre les autres qui ont déjà pris la fuite…  

Je ne peux pas ne pas filmer ça. Des centaines de personnes, apparemment mutantes, et des soldats envoyés pour nettoyer, c’est le scoop du siècle… Je ne louperai pas une scène…