Jean observe le corps inerte de sa femme. Elle baigne dans son sang, une entaille dans l’abdomen et une autre à la gorge. Jean regarde le couteau immaculé de sang, qu’il a encore dans la main, en se disant que c’était nécessaire. Quand il lui avait parlé de son projet, celui qu’il vient de commencer à réaliser, elle l’a traité de fou. Alors il a saisit le couteau, il fallait bien qu’il commence par quelqu’un. Triste, il se baisse près du corps et murmure à l’oreille de sa femme qu’ils se reverront là haut. Elle comprendra son geste, les suivants comprendront aussi.  

3 semaines auparavant  

Jean est dans sa villa sur la côte d’azur, un verre de whisky à la main. En face de lui, son médecin personnel contemple sa dernière acquisition, une vieille commode Louis XIV. Elle lui a couté plus de deux millions d’Euros, mais pourquoi s’en priver vu que Jean a réussit sa vie. Ça pour l’avoir réussit, il l’a réussit sa vie, mais seulement professionnel. Car derrière cet homme puissant à la tête de plusieurs milliards, il y a un garçon brisé par une enfance difficile, une enfance dans la solitude, une enfance qui le hante. Le médecin le sort de ses pensées en engageant la conversation. Il parait gêné, n’osant pas trop le regarder dans les yeux. Et il lui avoue que les derniers diagnostiques sont inquiétants. Les analyses montrent un cancer déjà trop développé. Jean lui demande naturellement combien il doit débourser pour être soigné, mais le médecin lui dit que s’est trop tard et qu’il ne lui reste que 2 mois.  

Frédéric non plus n’a pas comprit son geste. Mais pas grave, son cadavre est dans le canapé, la gorge tranchée. Frédéric, tout comme ça femme, l’a traité de fou. Et au moment où Jean a voulut le tuer, il s’est défendu. Mais ça n’a pas suffit, son plan a quand même marcher. Silencieusement, Jean regarde son meilleur ami une dernière fois avant de le retrouver bientôt. Soudain, une gerbe de sang sort de son sang, il sent la fin proche. Bientôt le repos éternel. Non, il ne veut pas être seul dans l’éternité, par encore. C’est pourquoi, il ne doit pas mourir tout de suite, non, pas avant la fin de son idée.  

Jean monte dans sa voiture, démarre le moteur et sort son calepin. Dessus est collée une photo de lui et de son fils jouant au football. Il est le prochain sur la liste, son fiston, ainsi que sa belle-fille et son petit-fils. Eux aussi, il veut les retrouver au paradis. Durant toute sa vie, il a été en froid avec eux, mais ils auront un temps infini pour se pardonner. Comme ça, quand il mourra, sa famille enfin réunit l’attendra là haut et il ne sera plus jamais seul…