2051, la 3ème guerre mondiale, avec la célèbre bombe nucléo-carbonisatrice, avait détruis la totalité de la surface, obligeant les quelques milliers de survivants dans le monde à se réfugier dans les réseaux du métro. Les humains vivaient dans la haine envers les autres groupes, gardant jalousement leurs biens et enviant violemment ceux des autres. La violence et l’insécurité étaient les maîtres mots de ce nouveau monde…  

Tunnel d’accès nord, Zone de la nouvelle république…  

Erik est assied autour du feu avec ses quatre hommes, frigorifiés. L’hiver est tombé il y a peu et déjà des températures extrêmement règnent dans les réseaux sous terrains. Déjà que les conditions de vie sont très difficiles, beaucoup ne passent pas les hivers si répétitives. Erik regarde le noir abyssal du tunnel qu’ils doivent garder, perdu dans ses pensées. C’est vrai qu’ici, il n’a pas à se plaindre, il y a de la nourriture, de l’eau, un peu de confort et des armes. Si on compare au clan Godness, à environ vingt minutes de marche dans le tunnel, la vie est rose ici. Ce ne sont que des barbares là-bas, qui pillent fréquemment les communautés aux alentours. D’ailleurs, cela fait très, voir trop longtemps, qu’ils n’ont pas essayé de franchir la frontière.  

Alors qu’Erik inspecte son arme, un bruit de métal résonne dans le tunnel, le bruit typique des bottes d’acier des Godness. Erik demande discrètement à ses hommes de le suivre et ils entrent tout doucement dans le tunnel. Ils avancent silencieusement, l’arme à la main, dans une obscurité presque totale. Mais, il y a un problème, les bruits n’indiquent qu’une seule paire de botte, bizarre pour un clan qui n’attaque qu’en bande. Le bruit des bottes se rapproche, une ombre bouge, Erik pointe son arme en sa direction. Soudain, une main l’agrippe et Erik, dans son sursaut, tire dans le tas.  

Après une minute, le temps de reprendre ses esprits, Erik baisse son arme. Il avance calmement, ses hommes le suivant de près, et examine le corps. Le godness est au sol, agonissant, le coup lui a transpercé un poumon, une blessure fatale. Mais ce qui l’inquiète le plus, c’est que le barbare a l’air d’avoir été « dévoré ». Plusieurs bouts de chaires lui ont été arrachés. Soudain, des hurlements s’échappent de l’autre côté du tunnel. Le barbare souffle alors pour les quelques secondes qui lui restent à vivre « Les mangeurs de chaires … ». De nouveau, les cris retentissent, se rapprochant à une vitesse inhumaine…  

Erik et ses hommes se mettent à courir, canardant l’obscurité. Mais rien à faire, les auteurs des cris sont de plus en plus proches…  

Erik doit à tout prix prévenir la nouvelle république, mais, pour ça il doit déjà y arriver sain et sauf, ce qui, vu l’état du barbare, ne sera pas chose facile…