Milieu XXI, Hystaria était une ville comme les autres, une ville sale, une ville où le chômage et la criminalité étaient en perpétuelle croissance. Et depuis l’élection du maire Harrison, tout a changé. Les citoyens, qui en avaient marre de cette situation, ont laissé alors le nouveau maire faire tout se que bon lui a semblé. Tout d’abord, il a triplé de nombre de policier, ce qui a fait baisser le chômage. Ensuite, il a fait installer des caméras et des bornes électromagnétiques à chaque coin de rue, pour surveiller chaque citoyen, chaque mouvement. Et il a créé le S.I.G.N., un groupe d’intervention qui agit dans le plus grand secret. Cinq ans plus tard, la ville est devenu un havre de paix, il n’y a presque plus criminalité. Mais elle brille aussi par sa perfection, car il n’y a plus aucune saleté dans les rues, plus aucune tâche dans le décor. Les citoyens d’Hystaria vivaient dans la ville la plus enviée du monde.  

Stuart Ray marche tranquillement sur les trottoirs déserts de l’avenu Harrison. Stuart est électro-réparateur très talentueux, car il a fait de grandes études scientifiques mais, peut-être par peur des responsabilités et un manque de confiance en soi, il a fini vulgaire réparateur. Aujourd’hui, Ted, son patron, l’a envoyé réparer un problème d’électricité dans un immeuble au croisement de l’avenu Harrison et de la 121éme.  

Sur la route, il achète un journal à un kiosque tenu par un jeune homme très sympathique. Remarque, ici tout le monde est gentil se dit Stuart.  

Mais un article du journal attire son attention. Il est question de l’assassinat de Pitt Douglas, un ami du maire Harrison et un de ses concurrents à la prochaine élection. D’après l’article, une seconde tentative d’assassinat a eu lieu contre l’actuel maire mais le S.I.G.N. l’a déjoué à temps. Stuart est perdu dans ses pensées, cela fait longtemps qu’il n’avait pas entendu parler de criminalité.  

Il est enfin arrivé dans l’immeuble, il est caché entre deux autres grands bâtiments. Cette petite promenade matinale l’a mit de bonne humeur. Il s’approche du tableau électrique dans le couloir du RDC, puis il l’ouvre et commence alors à bidouiller. Soudain, des coups de feu d’armes silencieuses se font entendre dans l’appartement à côté. Il doit être le seul à avoir les entendu car l’immeuble reste toujours aussi vide. Alors quelqu’un défonce la porte de l’appartement en question et une fillette en sortie en courant. A la vue de Stuart, elle s’arrête et le regarde fixement dans les yeux. Stuart remarque qu’elle est habillée très sale, les cheveux crasseux, tout comme son visage. Elle ressemble aux clochards d’avant, elle a dû trouver refuge dans cet appartement surement vide. La pauvre enfant, quelqu’un doit l’aider dans sa misère. Soudain, un membre du S.I.G.N. surgit de la porte et abat la gamine. Ce dernier, apercevant le réparateur, lève à nouveau son fusil mais cette fois vers lui. Alors que Stuart se prépare à une mort certaine, une mystérieuse femme sortit à son tour de l’appartement et enfonce son couteau dans le ventre du membre du S.I.G.N., qui s’effondre dans un silence religieux. Puis au loin, les sirènes des voitures de police se font entendre. Alors la femme regarde Stuart et dit :  

« Maintenant, tu en sais trop sur le vrai visage de cette ville, cette immonde perfection. Suis-moi ou tu mourras ! »  

A peine terminé, la femme bondit dans la direction opposée au hall de l’immeuble. Stuart est encore sous le choc, il n’en revient pas de ce qu’il vient de voir. Un représentant de l’ordre à abattu une fillette. Les bruits de pas des policiers le font sortir de sa torpeur. Il ne peut pas rester là, on l’accusera du meurtre du membre du S.I.G.N., voire même des deux meurtres. Car personne ne croira à son histoire. Puis, les coups de feu derrière lui l’aident à prendre une décision rapide. Il doit suivre cette femme pour en savoir plus, mais aussi pour survivre, car le S.I.G.N. et la police ne vont pas le laisser s’enfuir si facilement.