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Kaoru Corporation présente
Cybelle

On était le 14 juillet 1789. En haut, sur la place de la Bastille, se jouait le destin de la France. Le peuple, poussé par les révolutionnaire, prenait un des symboles du despotisme et de la monarchie absolue. Moi, Antoine de Launay, fils du gouverneur de la Bastille, au service du Roi, malgré tout et pour toujours, j'errais dans les galeries des catacombes. Je ne savais pas exactement ce que je faisais là mais un informateur anonyme m'avais dit qu'il y avait quelque chose d'important à y voir. Quelque chose qui pourrait peut être, qui sait, sauver la tête du Roi.  

 

Un coup de canon retentit sur la place de la Bastille. Les bruits de la révolutions me parvenaient étouffés, il m'était impossible de savoir de quel côté penchait la bataille. Cette incertitude rendait ma mission d'autant plus indispensable, ce serait peut être notre meilleur atout. Avançant dans la quasi-obscurité, je me guidais en suivant des doigts le mur de droite. Au bout d'un moment, je sentis un souffle glaçant sur la droite, et le mur se déroba sous mes doigts. C'était là, m'avait-on dit. Il me restait à tourner à droite, trouver le puit.  

Je tournais donc à droite, et parcourus les couloirs humides et glacés pendant encore une vingtaine de minutes. Tout d'un coup, le plafond trembla au dessus de moi et une pluie de graviers me tomba dessus. A n'en pas douter, la Bastille avait cédé. Je m'interrompis au milieu de ces pensées, en me rendant compte que je n'avais plus besoin du mur pour me guider. Une faible lueur, comme celle d'un flambeau, éclairait mon chemin. J'avançais encore un peu. Une centaine de bougies étaient posées par terre contre les murs du tunnel, comme pour montrer le chemin. Un long murmure se faisait entendre. Au fur et à mesure que je m'approchais, le murmure se fit plus élevé et je pus distinguer quelques paroles. Des hommes semblaient psalmodier en latin. « umbra profunda sumus ». Pas besoin d'être un grand latiniste pour savoir ce que cela voulait dire : Nous sommes l'ombre profonde. Sans nul doute, une messe noire était en train d'être célébrée. Pourquoi avais-je été envoyé ici? En quoi cela pourrait aider le Roi? Plongé dans ces réflexions, j'avançais encore. Je m'arrêtais en entendant un cri suraigu. Que pouvait-il se passer ici? Qui pouvait crier ainsi?  

Au détours d'un couloirs, je m'arrêtais net. J'étais arrivé à l'entrée d'une vaste salle ronde. Comme je m'y attendais, un certain nombre d'hommes, vêtus de robes, la tête cachée sous une capuche, se tenaient en cercle psalmodiant sans cesse. « umbra profunda sumus ». Le cri que j'avais entendu plus tôt, s'était transformé en une étrange mélopée, dominant les paroles des hommes. Je ne comprenais pas ce qui était chanté mais cela semblait venir de quelque chose au milieu du cercle. Une messe noire? Je n'en était plus si sûr. Ce qui chantait n'avait pas l'air humain et rien ne semblait présager des sacrifices.  

Un homme s'avança. Je pus distinguer ses traits une minute. Il s'agissait à n'en pas douter de Robespierre. Il était donc là ce mécréant! On m'avait demandé, plus tôt dans la journée, de le suivre afin de s'assurer qu'il n'allait pas trouver quelque général des armées pour le retourner à l'avantage des insurgés. J'avais perdu sa trace au niveau du lac Montsouris. D'une voix grave et comme envouté, Robespierre dit : "Cybelle, déesse de la terre, fille du ciel, épouse de Saturne, mère de Jupiter, de Junon, de Neptune, de Pluton, lève toi et répond à notre appel." Une femme se leva à son appel, que dis-je une femme, elle semblait à peine humaine. Je pus voir son visage une seconde, avant qu'elle ne se retourne vers Robespierre. Elle avait la peau blanche d'une morte, les cheveux roux comme incandescents et des yeux d'un noir aussi sombre que la terre.  

 

La Cybelle se tenait là, au milieu de ce cercle, immobile comme une pierre. Personne n'osait bouger et les hommes semblaient avoir même cessé de respirer. Robespierre voulut s'avancer et parler. Il s'arrêta au moment où la Cybelle esquissa un geste.  

"Que me veus tu mortel? Ou, plutôt, je le sais mais en quoi pense tu que je devrais t'aider pour tes desseins si terrestres? Que sont pour moi guerre et révolutions? Des jeux de mortels qui ne savent pas comment gâcher leur temps." Au moment où Robespierre tentait une réponse, la Cybelle se retourna brusquement vers l'endroit où je me cachais et scruta les ténèbres.  

"Chien! dis-elle, tu m'as trahi!" Elle continuait à scruter l'endroit où je me trouvait tout en se balançant d'avant en arrière. Je compris qu'elle hésitais entre se jetter sur moi ou sur le révolutionnaire. On m'avais envoyé dans une mission dont je ne connaissais pas le but et je commençais à me demander si j'allais sortir de là vivant.  

 

durée du film : 1h57  

Adrien CMP dans le rôle d'Antoine de Launay  

Shannon Noyes das le rôle de la Cybelle

Scénario : (4 commentaires)
une série Z historique (Fantastique) de Kaoru Emilie Liam

Adrien CMP

Shannon Noyes
Sorti le 04 mai 2013 (Semaine 435)
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