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Boost Films Production présente
Blood Bath

Les paupières lourdes d’Eléonore Campbell s’ouvrirent doucement, des carreaux blancs crasseux apparurent devant elle « du carrelage … ? » et les premières sensations revinrent pour aussitôt se perdre lorsqu’un individu, à première vue masqué, la manipula pour lui injecter par intraveineuse quelque chose mais elle était beaucoup trop faible pour réagir et tenter de retrouver ses esprits … Elle replongea dans un abîme sans fond, froid … comme l’endroit dans lequel elle semblait allongée. Son corps le lui avait rappelé dans le laps de temps qu’Eléonore avait été semi-consciente, cette sensation de froid fut enregistrée dans son esprit avant de replonger dans les tréfonds de son esprit.  

 

…  

 

Revenue de nouveau d’entre les limbes de son esprit, ce fut cette fois-ci des voix qui la firent émerger. Les paroles, d’abord inaudibles, rentrèrent de manière fluide dans son crâne, douloureux contre cette paroi froide.  

« … sûr qu’elle ne risque rien ? » Une voie d’homme, relativement jeune …  

« Non absolument rien, le tout est de devoir la maintenir un maximum de temps endormie avant que le liquidateur n’arrive » Une voie de femme, plus âgée, d’au moins une dizaine d’années.  

« Mais qu’est-ce qu’il fout bon dieu ! ». Cette phrase fut suivi d’un coup violent contre un mur … enfin ce que laissait supposer le fracas qui s’en suivit. Toujours les yeux fermés, Eléonor entendit relativement clairement ce qui venait de se dire et elle se força à ne pas laisser le moindre bruit et mouvement susceptible de penser qu’elle se réveillait. Elle lutta fortement contre elle-même pour ne pas craquer et au fur et à mesure, elle sentait tout ou pratiquement … le contact de son corps nu contre des parois froides. Elle était entourée de cette paroi d’après ses sensations. Elle prit conscience qu’elle devait être dans un endroit relativement petit par rapport à la distance perçue des voix non loin et l’écho de celles-ci dans la pièce.  

Etait-elle vue directement par ses individus ou y avait-il un obstacle pour qu’elle puisse se faire au moins une idée de l’endroit ? Elle n’en savait rien mais elle ne voulait pas tenter le diable … cela dit, elle devait réagir car une peur monstre qui était jusque-là latente faisait doucement surface et à l’écoute des dernières paroles concernant ce « liquidateur » , Eléonor n’avait jamais eu autant la trouille de sa vie.  

 

Le froid commençait à la gagner furieusement également et elle devait garder son sang-froid pour ne pas éveiller les soupçons. Aussi, elle se mit en tête de rechercher ses fondamentaux, qui était-elle ? que s’était-il passé ? Son corps se mit alors à lui parler et elle l’écouta : son crâne lui faisait un mal de chien et à en juger par la douleur, elle avait dû perdre connaissance quasi-immédiatement. Les parois froides qui l’entouraient, pourraient être assimilées à une baignoire … l’indice étant qu’un liquidateur généralement pouvait gérer ses affaires, un bon bain d’acide et l’on ne pourrait plus parler d’Eleonor Campbell. De fil en aiguille, Eleonor se dit qu’elle était peut-être « gênante » et elle tenta de se remémorer les derniers faits …  

Elle tendit l’oreille, bien plus encline maintenant à chercher le moindre détail qui pourrait lui rappeler ce pourquoi elle était ici … Elle constata avec surprise qu’elle n’entendait plus qu’un souffle de respiration, plus proche que tout à l’heure ! Indéniablement, Eleonor sentait qu’une des deux personnes était restée ici alors que l’autre était parti … et visiblement celle présente dans la pièce se rapprochait d’elle. Un raclement de gorge … c’était le jeune homme, Eleonor en était certaine. Une panique totale s’empara de son esprit mais bizarrement son cœur, maintenant habitué à cette situation contrôlait parfaitement la situation. Pas de spasmes, ni de crampes alors qu’elle était persuadée d’en avoir eu une depuis un moment déjà. Chose étrange … elle se détendit, à l’écoute du jeune homme qui se rapprochait dangereusement.  

 

Intérieurement, elle s’obligea à fixer droit devant elle, derrière ses paupières afin de ne pas rouler des yeux. Une main apposée sur le rebord de la paroi … Elle sentait, horrifiée, le regard inquisiteur de la personne sur son corps. Eleonor serra les dents et attendit, prête à tout …  

 

« T’es quand même bonne … hein salope ? » fit l’individu  

 

Une colère immense monta en Eléonore, résignée à ne rien faire … Il lui fallait attendre, juste att… elle sentit la pointe froide d’une lame contre sa poitrine … La lame, sans s’enfoncer, longeait délicatement les contours gracieux de ses formes intimes, de ses seins. Eléonore entendit le souffle plus rapide de la respiration de l’homme. L’épreuve était insoutenable …  

Après avoir contourné doucement la poitrine, la lame descendit doucement mais irrémédiablement vers le bas, d’abord le ventre plat, si blanc, inspirant et expirant cet air si primordial, pour vivre.  

 

« mmmm… »  

 

« Enfoiréééé … » se dit Eléonore, renfrognée dans ses dernières tranchées …  

 

Les oreilles aux aguets, Eleonore entendit clairement des bribes de voies retentirent plus loin, mais en approche « Alex ! Le liquidateur vient d’arriver, nous arrivons »  

 

« Dommage Mlle Eléonore Campbell on aurait pris du bon temps … » « OK ! JE VAIS PREPARER LES BIDONS » gueula le jeune homme appelé Alex « Mais avant de te quitter … » La lame accéléra soudainement pour descendre, irrémédiablement …  

Tout s’accéléra également pour Eléonore, alors au courant de son identité : « Eléonore Campbell » et tout revint comme une claque en plein visage.  

Elle se souvint de la nuit dernière, de son expédition punitive chez la famille Barnett, impliquée jusqu’au trognon dans l’enlèvement d’enfants et leur trafic … Une honte absolue, et Eléonore était tombée quelques jours plus tôt nez à nez avec 2 des membres de cette famille folle à lier, en pleine nuit. La jeune mère, seule chez elle, avait réussi tant bien que mal à faire fuir les malfrats et à les suivre pour repérer l’endroit où toute l’organisation de ce trafic s’effectuait, sous couvert d’une société mafieuse.  

Eléonore confia son enfant à une amie pour se faire justice elle-même, elle était une ancienne GI commando d’élite. Démanteler ce réseau clandestin était devenu une priorité pour elle, et minutieusement elle prépara son coup, en professionnelle. Elle observa scrupuleusement la famille, immobile et camouflée dans un endroit qu’elle avait improvisé. La famille était constituée de 5 membres : un père de famille la plupart de temps absent, c’était lui le préposé au transport des enfants kidnappés via un fourgon et également le patron de cette bande organisée. La mère de famille était la référente vis-à-vis des commanditaires et c’était elle qui menait ses tarés de gamins dans ce boulot infâme de les garder dans leur baraque délabrée.  

 

Elle avait prévu son coup pour intervenir en pleine nuit, comme eux il y avait quelques jours, afin de nettoyer cette baraque de ces pourritures. Selon toute vraisemblance, le père était parti pour un moment. Le fourgon était parti et à en juger par ce qu’avait relayé le mouchard qu’Eléonore avait réussi à installer, le père en avait pour un bout de temps.  

Spécialiste dans la manipulation en armes blanches, Eléonore mit en application son plan d’intervention la nuit même. Sur les 4 membres restants soit les 3 frangins et la mère, elle avait assassiné les 2 plus jeunes. La baraque, recluse dans un coin paumé, était dans un état d’insalubrité affreuse et les nombreux souvenirs d’actes violents étaient imprimés sur les murs … définitivement. Prise d’une rage folle, elle fut néanmoins prise au dépourvu car le père n’était finalement pas parti, visiblement qu’une visite aurait lieu cette nuit. Avant d’asséner un coup violent sur la tête, Eléonore se dit qu’elle avait été repérée mais elle ne savait de quelle manière et par qui …  

 

« Tu bandes puceau ? » fit Eléonore, les yeux grands ouverts, la rage au ventre et sa main droite sur celle du jeune vicieux. Manifestement surpris, effrayé, le jeune hoqueta de peur et la jeune femme tordit de toute ses forces le poignet qui craqua. Eléonore retrouva ses réflexes, d’il y a quelques années certes, mais qui retrouvèrent leur vitesse d’origine avec la colère cumulée en elle. Elle planta à une vitesse déconcertante le poignard dans l’épaule de l’individu qui se mit à crier tout en reculant.  

« Il est temps de partir, et vite … » se dit Eléonore.  

 

Elle se leva péniblement, prit ses appuis par-dessus la baignoire crasseuse, sans doute dédiée à liquider et à punir les enfants récalcitrants. Puis, enfin, elle ne pensa plus qu’à une chose : survivre et s’en sortir, coûte que coûte.  

 

--- > Paul Birdnam, Directeur du genre Thriller < ---  

 

Après « The Tormentor 3 », John Walter retourne derrière la caméra pour réaliser le film qui est le 2ème thriller du studio cette année.  

 

Distribution :  

Janik Arnold : Alex Barnett  

Joy Anderson : Eléonore Campbell  

Duckas Calvitie : M. Barnett  

Lindsay Bew : Mme Barnett  

 

Guest-Star :  

Basil Duval : Le Liquidateur  

 

La musique est composée par Colin Landowski.  

Scénario :
une série A thriller de John Walter

Janik Arnold

Joy Anderson

Duckas Calvitie

Lindsay Bew
Avec la participation exceptionnelle de Basil Duval
Musique par Colin Landowski
Sorti le 18 juin 2044 (Semaine 2059)
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