Quelque part au nord de Marseille, Julie et Marc jettent un dernier regard dans leur appartement vide. Les déménageurs ont terminé de charger le camion et sont déjà partis vers Paris laissant le jeune couple mettre un dernier coup de propre. Adieu leur vie marseillaise, direction la capitale. Demain matin les attendent un nouvel appartement à remplir de leurs meubles  

Georges et Bernadette étaient tous les deux assis à la table de leur salon, devant eux, le combiné du téléphone et un annuaire. Georges y montra du doigt un numéro. Bernadette acquiesça d’un simple hochement de tête. Georges décrocha alors le combiné et composa tranquillement le numéro. Lorsqu’une voix se fit entendre de l’autre côté, George déforma légèrement sa voix et demanda à parler à une certaine Brigitte. Son interlocuteur, d’une voix posée et calme lui expliqua alors qu’il n’y avait aucune Brigitte ici et qu’il avait appelé une boulangerie. Georges s’excusa platement, raccrocha et laissa s’écouler quelques secondes. Il reprit alors le combiné et recomposa le même numéro. La même voix décrocha et Georges demanda une nouvelle fois à parler Brigitte. Même réponse que précédemment de la part du boulanger et mêmes excuses de la part de Georges. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, George répèta son petit numéro plusieurs fois sous le regard amusé de sa femme. Une fois le boulanger bien énervé après ces appels répétés, Bernadette se saisit du combiné et composa elle aussi le numéro. Lorsqu’elle entendit à l’autre bout du fil la voix énervée du boulanger, elle se présenta alors en tant que Brigitte et demanda nonchalamment si elle n’avait pas reçu des messages. Elle n’obtint comme seule réponse que le raccrochement sec du boulanger, ce qui provoqua l’hilarité de nos deux compères.  

Bernadette et Georges avaient maintenant plus de 70 ans dont 50 ans de mariage. Depuis leur retraite respective, et après avoir cherché en vain une occupation à leur nouveau temps libre, ils n’avaient pas trouvé mieux comme hobbies que d’emmerder le monde avec une préférence marquée pour les personnes habitants leur quartier. Ainsi, en ce 15 Janvier 2012, et pour bien commencer la nouvelle année ils avaient décidé de démarrer par un de leur numéro préféré, l’appel à des commerçants. Et puis il fallait démarrer fort car l’année précédente ne s’était pas avérée très fructueuse. D’ailleurs Georges en avait fait le bilan et il était important de faire le point.  

Georges se leva et alla chercher les différents tableaux qu’il avait réalisés dans la nuit et le moins que l’on pouvait dire, c’est que ce n’était pas brillant. Les différents indicateurs de leur performance n’étaient pas bons. En effet, en comparaison avec l’année 2010, les lettres de menaces ou d’insultes avaient baissé de 20%. En revanche, les lettres de vœux avaient quant à elles augmenté de plus de 30%. Bernadette s’étonna de ces résultats car ils avaient quand même réussi quelques coups d’éclats.  

Elle se rappela alors la fois où le jeune de 14 ans du 1er étage l’avait vu arrivé chargée de toutes ces courses. Le brave garçon avait alors gentiment offert son aide à Bernadette qui avait évidemment accepté. Elle le remercia alors en lui offrant deux grands verres de jus d’orange bien frais, quelque peu assaisonnés avec de la vodka. Regarder partir le jeune garçon à moitié saoul de chez elle avait beaucoup amusé Bernadette mais ce n’était rien comparé aux fous rires qu’elle avait eus en entendant la gueulante que la mère du garçon avait poussée.  

Malgré celà, les signes d’affection pour eux semblaient augmenter. Le temps où ils avaient été élus pire voisins du quartier semblait bien loin. Ils tournèrent simultanément leur regard vers cette lettre qu'ils avaient fait mettre sous verre, cette lettre qui représentait comme une consécration pour eux.  

Georges admit aussi qu’ils avaient réussi quelques bons coups. Combien de démarcheurs avaient-ils rendus fous ? Leur réputation avait beau dépassé leur quartier, certains vendeurs adeptes du porte à porte tentaient toujours leur chance auprès du couple de sexagénaire, à leur plus grand bonheur d’ailleurs. Entre ceux auxquels ils faisaient répéter cent cinquante fois la même chose car ils faisaient comme s'ils étaient durs de la feuille ou ceux à qui ils racontaient des mensonges plus gros qu'eux, ils avaient matière à s'amuser.  

Mais bon, les chiffres parlaient d’eux-mêmes. Ils avaient été moins bons cette année et ça ce n’était pas possible. La seule éclaircie qui venait éclairer ce bilan, c’était le départ de 3 locataires différents au cours de l’année et donc surement de nouvelles arrivées avec lesquelles le couple pourra s’amuser. En attendant ils allaient quand même devoir faire preuve d’innovation et mettre en place de nouveaux stratagèmes.  

Soudain un bruit de moteur inhabituel attira leur attention. Ils se précipitèrent à la fenêtre pour voir ce qu’il en était. Un camion de déménageur se garait au bas de leur immeuble, suivi de près d’une voiture de laquelle sortit un jeune couple. Georges et Bernadette échangèrent un sourire. Oui l’année semblait vraiment bien commencer et ils quittèrent leur appartement pour accueillir comme il se devait les nouveaux arrivants…..  

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Les studios Bad Productions vous présentent leur première comédie.  

Venez donc suivre les aventures de ce couple de retraités pas vraiment avare en coups tordus et autres blagues douteuses dans le seul but d'être reconnus comme les pires voisins du quartier. L'accueil de leurs nouveaux voisins, une jeune couple marseillais sera détonnant. Et si pour une fois les deux sexagénaires trouvaient du répondant....  

Georges : Dave Coleman  

Bernadette : Madeline Bucks  

Marc : Karl Connelly  

Julie : Yumiyo Takeda