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New Age

J’ouvris les yeux difficilement, sortant visiblement d’un sommeil si profond que je n’avais pas entendu ma femme sortir du lit conjugal. Encore léthargique, je pris mon temps pour fixer le plafond illuminé par les quelques rayons lumineux qui avaient eu l’audace de passer aux travers les lamelles des volets … Mes membres étaient comme ankylosés, se réveillant eux-aussi certainement mais une chose m’intriguait … C’était ce silence, pesant et surtout invraisemblable. Mon garçon devaient être réveillé également et sur cette pensée je me levais pour stopper immédiatement mes premiers gestes … Bon sang quelle douleur !!! Je grimaçais de douleur, mon dos me faisait atrocement mal …mes membres un peu moins et complètement interloqué je fis la rétrospective de ma journée d’hier en me demandant ce que j’avais pu faire physiquement pour morfler tant aujourd’hui. Et rien … je ne me rappelais d’absolument rien … le néant total ; et le pire dans tout cela était qu’au fond de moi-même je m’en foutais complètement … J’avais une excellente mémoire pourtant mais j’avais beau titiller mes neurones … un vide intersidéral avait pris place dans mon esprit et je restais là, assis sur mon lit avec un sourire béat … Qu’est ce qu’il m’arrivait ? Il avait dû m’arriver quelque chose la journée précédente ce n’était pas possible autrement. Je clignais des yeux puis frottais ceux-ci difficilement d’une main puis je vis le jour également dans l’entrebâillement de la porte amenant au salon … « Madeline » me dis-je. J’ouvris ma bouche pour appeler de manière à me faire entendre « MADEL… » et ma voix se perdit dans une toux éraillée !!! Je me pris violemment la gorge et au moment où je m’apprêtais à subir une quinte de toux monumentale, je sentis clairement mon estomac vriller et se retourner … L’homme que j’étais, toujours assis sur son lit, se mit à dégobiller du liquide transparent, de l’eau vraisemblablement … à n’en plus finir. Mon estomac se calma au bout de deux ou trois minutes, je contemplais le lit souillé d’une quantité affolante d’eau. Encore ébahi, je me calmais avant de pouvoir me lever et traverser la chambre laborieusement.  

 

J’ouvris la porte pour atterrir devant une scène sortie de nulle part. Ma femme Madeline ainsi que mes enfants étaient prostrés, blancs comme des linges et légèrement voutés tout en contemplant droit devant eux quelqu’un ou quelque chose. J’avais du mal à accepter ce que je voyais, mon côté rationnel paniquait littéralement mais force était de constater que je ne pouvais me battre contre une envie irrépressible : celle d’avancer, malgré les atroces douleurs qui traversaient de parts et d’autres mon corps. Je m’approchais doucement de ma femme, elle ne tourna même pas le visage … elle observait droit devant elle. Ses yeux, vitreux, n’exprimaient plus rien … mon cœur s’emballa … et je mis à la toucher, doucement pour ne pas la … réveiller ou brusquer je ne savais plus … Un dégoût apparut sur mon visage (une larme coula le long de ma joue), sa peau était comme … translucide et très lentement, Madeline me fixa tout de même de ses yeux inexpressifs. Une once de joie revint en moi et je la vit essayer de sourire, tout du moins elle ouvrit la bouche pour tenter de … de l’eau coula sans discontinuer de sa bouche maintenant complètement ouverte. Submergé par une peur absolue, je m’apprêtais à crier lorsque Tom, tout aussi livide, et qui était à ses côtés leva son bras gauche et pointa un doigt droit devant lui. Cela coupa court à toute réaction de ma part et enfin je me tournais pour contempler le spectacle … Le soleil était à son crépuscule … Un œil sur la pendule indiquait pourtant bien 8h40 du matin … mais j’assistais bien à un cauchemar qui se tenait devant moi issu en ligne droite de l’enfer.  

 

Un nombre incalculable de personnes … voisins, amis et autres inconnus de cette ville étaient dehors, dans la rue et tous observaient le soleil et l’horizon qui nous offrait une mer pleine. Nous habitions près des côtes de San-Francisco. La ville était prise d’assaut par une foule prostrée dans chaque rue, j’allais devenir fou en observant ce délire. Je me pris la tête en priant dieu que ce n’était qu’un cauchemar … j’avais mal au bide bordel … et fermait les yeux n’y croyant plus. Enfin je me retournais pour aller me coucher … « cet appel, tu ne peux t’empêcher de l’écouter » … et à l’encadrement de la porte de la chambre, je sentis la petite main de Tom sur mon dos, douloureux. « Papa ? Tu viens avec nous ? » puis j’entendis du liquide tomber à terre … « Mon dieu … » me dis-je. Lorsque je me retournais enfin, Tom était déjà parti ainsi que Madeline. Ma femme tourna difficilement la poignée de la porte d’entrée, puis ils partirent en direction de la côte comme toutes les personnes dehors. Une immense marche commune avait lieu et tout le monde marchaient dans la même direction … regards vidés de toutes émotions. Je me refusais de céder … mon cœur battait comme un forcené à l’intérieur mais j’avais cette envie que je me refusais de m’avouer. On m’appelait … j’entendais ce signal et c’était ce que tous ici entendaient également. « Je ne veux pas mourir, pas comme ça … » me dis-je mais c’était … irrésistible. Je mourais d’envie de savoir pourquoi on me demandait, mon corps également il trépignait alors que je salivais en permanence maintenant.  

Les poings serrés, c’était dur … les sourcils froncés je me penchais et m’accrochais à la porte pour ne pas paniquer. Une pulsion soudaine me fit levait mon visage et j’éructais de toutes mes forces un cri venu du tréfonds de mon corps. Dans la pièce, se mélangeait cri de rage englouti plus ou moins par l’eau qui sortait de mon corps par tous les pores. Cela m’avait calmé et je savais à quoi m’en tenir maintenant : marcher, droit devant moi, sans réfléchir et je verrai bien.  

 

Ainsi, je me vis marcher en compagnie d’un nombre impressionnant de personnes que je ne connaissais pas en direction de la côte. La mer était belle et si près, je fixais le large comme un damné. Ce n’était plus un murmure que j’entendais maintenant c’était clairement des appels … une invitation. Mon corps le ressentait plus que tout et je sentais ce dernier changer mais j’étais passé au dessus de tout cela maintenant. Je verrai bien. Une chose cependant m’intrigua alors que nous avancions tous irrémédiablement droit devant nous : je vis plusieurs mètres devant moi la foule s’écarter au passage de choses difformes étalées de tout leurs longs dans la rue. Je vis avec une indifférence qui avait totalement pris le contrôle de mon esprit, une créature surmontée d’écailles qui souffrait affreusement … 4 membres, à ce qui ressemblaient à deux semblants de bras et de jambes étaient en train de pousser et pire que tout … des geints stridents de la créature commençaient à se faire entendre comme des cris de bébés … Cette marche silencieuse fut donc parsemée de plus en plus d’obstacles de ce genre, tous aussi affreux à voir qu’à entendre mais peu importait je sentais l’air frais singulier du large qui m’appelait et je me sentais bien. Je n’avais pas prêté attention mais je souffrais beaucoup moins, mon corps changeait et je ne parvenais plus à sentir de sensations. Ma vue s’altéra rapidement également et je me retrouvais rampant sur le bitume, tout comme ceux et celles qui suivaient le même chemin. Pour tout avouer, je ne regrettais finalement pas de rejoindre les miens, il était sans doute temps de changer d’une nouvelle ère et une nouvelle vie commençait pour moi.  

 

 

--- > Baker Stoecklin, Directeur du genre Fantastique < ---  

 

Film singulier et réalisé par Clay Barnes.  

 

Casting :  

 

- Billy Taufen (Père de famille)  

- Rosanne Clinton (Madeline, Mère de famille)  

- Quentin Ellman (Tom, enfant de la famille)  

- Lucy Burwell (créature difforme)  

Scénario :
une série B fantastique de Clay Barnes

Billy Taufen

Rosanne Clinton

Quentin Ellman

Lucy Burwell
Musique par Colin Landowski
Sorti le 26 novembre 2044 (Semaine 2082)
Entrées : 5 552 550
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