Une éclipse qui s’éternise … un noir perpétuel … et les frayeurs resurgissent ainsi que les émotions enfouies depuis des lustres. J’étais loin d’imaginer qu’un tel phénomène aurait pu engendrer de telles conséquences mais de là où je me situais, je ne risquais rien … enfin je m’en persuadais. C’était à 15h51 qu’était survenu l’éclipse du siècle et tous les regards étaient figés devant l’astre solaire, qui disparaissait de plus en plus au même titre que la luminosité sur Terre qui s’atténuait considérablement. Il y avait un je ne sais quoi dans l’air qui fit pleurer Amy, ma fille … J’avais bien tenté d’expliquer ce qui se passait mais force était de constater que son shining s’était de nouveau réactiver : signe évident qu’il se passait quelque d’anormal.  

Télévision allumée, les journaux monopolisaient l’antenne sur les différentes chaînes à coups de flash-infos alarmants « Pas d’explication immédiate sur l’éclipse « éternelle » qui avait obscurci cette bonne vieille terre … ». Dans notre canapé, nous étions là Amy et moi, a dramatiser et nous commencions à tourner en rond. Incompréhensible … mais la vie continuait malgré tout et dans un environnement de plus en plus hostile, je m’apercevais que les instincts les plus primaires reprenaient leurs droits. La civilisation actuelle était ce qu’elle était mais dès lors qu’un élément majeur de la vie disparaissait, les peurs les plus profondes revenaient et de ma maison je commençais à observer les actes les plus étranges dans la rue.  

De chez moi, à travers les fenêtres de mon domicile fermé à double tour, la nuit rendait hommes et femmes différents de deux manières : apeurés et terrés chez eux par la crainte de subir les conséquences d’un dieu qui mettait enfin des actes à ses paroles ou bien à l’inverse complètement libérés d’un carcan que la vie les avait visiblement conditionnés à respecter. Alors que j’observais les premiers débordements dans la rue, je reçus le coup de fil de mon ex qui s’inquiétait … pour Amy. Je la rassurais du mieux que je le pouvais bien qu’elle se doutait de la réactivation du shining d’Amy. Je tentais de contenir mon agacement et lui jura qu’on partirait dès que possible, pour le bien d’Amy et de nous tous.  

Les scientifiques se targuaient de balancer des vérités absolues et des théories toutes aussi farfelues les unes que les autres, la vérité était toute autre en réalité.  

J’expirai profondément … un homme courrait nu dans la rue en gueulant, une bouteille à la main alors qu’une meute de chiens mettaient à sac un container à poubelles chez mon voisin d’en face. D’après les dernières infos, un pic de consommation d’électricité sans commune mesure eut pour effet à la Mairie de mon bled de choisir une solution alternative à un black out total, un calendrier de répartition fut crée semaine par semaine et le mien arrivait au terme de son utilisation pour cette semaine, à minuit précise. Et ce fut le cas puisque tout fut coupé immédiatement sans se préoccuper de savoir comment les citoyens feraient pour vivre décemment. Mais nous n’en étions plus là car de plus en plus de personnes erraient dans les rues, dans un noir total … un vrai film d’horreur.  

Je préparais donc mes affaires ainsi que celles d’Amy, toujours fébrile. Des esclandres retentirent un peu partout, de simples discussions dégénéraient maintenant en altercations manifestes. Je me refusais à le croire mais … les révélations qui m’étaient faites se révélaient donc vraies. Enfin prêts, je regardais dans son berceau et j’ouvris une dernière fois le carnet de naissance de notre petite fille, adoptée. Amy était originaire du Pérou et son véritable identité était « Inti Raymi » ce qui signifiait « résurrection du soleil » sans véritablement croire à ces croyances stupides … jusqu’à aujourd’hui. J’ouvrais la porte sans ménagement, avec un peu de chance, tous ces cinglés ne pourraient remonter jusqu’à elle à temps pour l’offrir en offrande à ce dieu protecteur … Tout allait tellement vite de nos jours.  

--- > Paul Birdnam, Directeur du genre Thriller < ---  

Nouveau thriller de série Z chez Boost Films Production avec Clay Barnes à la réalisation.  

Distribution :  

Jackson Cox dans le rôle du père  

Lisa Tilford dans le rôle du bébé (Rôle pas cohérent vous l’aurez remarqué sans doute, il n’existe malheureusement pas de « bébé » en tant que tel dans le choix des artistes …)