par Puggy » Dim Jan 18, 2009 14:53
RUBRIQUE " C'est vous le film " :
"Je reçois traditionnellement les interviewers sur le campus de la MMP, dans la proche banlieue de la ville : dans les jardins ou les salles de détente, c'est plus aéré, il y a plein de verdure..."
1) Depuis combien de temps êtes-vous producteur ?
Depuis que l'industrie du cinéma s'est installée à Gerardmerveille, soit janvier 2005. Auparavant, j'avais rôdé au moins 3 ans à Cannasucre. Ca fait donc un peu plus de 10 ans.
2) Combien de films avez-vous produit ?
259 sur Gerardmerveille. Il nous reste un back-catalogue d'une quinzaine de films à sortir et nous nous préparons à lancer un run d'une quarantaine de projets pour les deux ans à venir.
3) Quel est le style de film que vous préférez ?
Celui qui permet aux artistes de s'exprimer, en faisant fi des contraintes logistiques, techniques ou financières. Personnellement, j'apprécie tous les genres. Mon job en tant que producteur est d'accompagner les artistes, de les encadrer - mais sûrement pas de les brider.
4) Quel est pour vous le meilleur film que vous avez fait ?
Celui qui n'est pas sorti.
5) Quel est pour vous le pire film que vous avez fait ?
Il y a forcément des choses pour lesquelles nous sommes plus ou moins fiers. Mais chaque projet est unique, chaque film peut se révéler un échec financier ou critique alors qu'il partait sur d'excellentes bases. Les joies et les peines du development hell qui guette tout producteur...
6) Quand vous écrivez un scénario, quelles sont vos priorités ?
J'écris peu de scénarios moi-même, je préfère les lire : producteur est un boulot à plein temps, une passion harassante - c'est pourquoi vous ne risquez pas de me voir passer à la réa.
Ce que je réclame de mes directeurs d'écriture, c'est le respect des principes de continuité et de cohérence qui devrait dicter toute histoire. Ce que j'appelle "un minimum de lisibilité".
7) Quelles sont pour vous les principales qualités d’une affiche ?
Au-delà du jugement esthétique, l'affiche doit attirer l'attention et susciter le désir. Je souhaiterais qu'un individu qui regarde une de nos affiches n'attende pas le DVD ou la diffusion sur le câble ; je veux qu'il se dise "Eh, je veux voir ce truc, ça va m'apporter quelque chose."
8 ) Comment trouvez-vous votre inspiration ?
De tout, de rien. J'ai toujours un petit dictaphone numérique (j'ai troqué mon carnet d'antan) sur lequel j'enregistre des bribes d'idées, de projets... Maintenant, je suis rarement à l'origine des projets, j'ai des producteurs et des directeurs d'écriture qui font ça très bien. Mais si je prends en charge personnellement un projet, c'est généralement de A à Z - et j'ai tendance à être assez directif quant au respect de mes idées.
9) Combien de temps passez-vous dans votre bureau ?
J'arrive vers 10:00 le matin pour partir aux alentours de 21-22:00, six jours sur sept - sans compter les déplacements, les avant-premières, etc. J'essaye de respecter shabbat mais, bon... (rire)
10) Avez-vous une anecdote concernant l’un de vos film ?
Sur une de nos premières superproductions Jeanne de Belleville, hier en 2006, il était prévu que je fasse une apparition, une sorte de caméo - un truc rapide sans ligne de dialogue. Finalement, ils m'ont coupé au montage : je devais être tellement mauvais muet devant la caméra que je n'ose imaginer les moqueries auxquelles j'aurais eu droit si j'avais eu un texte.
11) Quel regard portez-vous sur la production de film sur Gérardmerveille ?
Un regard sans cesse émerveillé. Un jour vous vous dites que vous allez tout laisser tomber à cause des problèmes inhérents à la profession. Et le lendemain, vous allez voir un merveilleux films d'un concurrent. Et là, vous vous dites : "OK, s'ils peuvent me donner autant d'émotion, on peut le faire aussi - en mieux". (rire)
12) D’après vous sur une échelle de 1 à 10 à quel niveau de qualité situeriez vous la production sur Gérardmerveille ?
Honnêtement ? Un bon 7/10 - mais on a parfois atteint les 8-8,5 sur ce type d'échelle.
13) Vos projets ?
En pile - sur mon bureau. Je l'ai dit et je le répète : l'important, c'est de durer.
Et oh tu fais quoi là ? Va voir Twilight.
Copier c'est mourir, S'inspirer c'est vivre.