Le Ciné-Salle 2014 : Les films vus dans les cinémas

[Vivien Guards]

SPOILERS Bah Hercule n'a pas tué un lion mais un gros chat, il n'a pas tué une hydre mais une bande d'idiots fringués en serpent... !

[Gérard Cousin]

SPOILERS Bah Hercule n'a pas tué un lion mais un gros chat, il n'a pas tué une hydre mais une bande d'idiots fringués en serpent... !

Non!!?

[Vivien Guards]

Dans le film, si. Et c'est d'ailleurs une superbe idée (pas vraiment un spoiler, on l'apprend dans le premier quart d'heure).

[Erbaf]

Dans le film, si. Et c'est d'ailleurs une superbe idée (pas vraiment un spoiler, on l'apprend dans le premier quart d'heure).

Superbe idée ??
Ça casse tout le mythe oui ! Et surtout ça fait beaucoup moins épique !

[La Grande Divine]

SPOILERS Bah Hercule n'a pas tué un lion mais un gros chat, il n'a pas tué une hydre mais une bande d'idiots fringués en serpent... !

en meme temps c'est clairement dans la bande annonce, et pis le chatt est numeriquement laid en plus . Je me suis faite enflée par le HERCULE de Harlin (je l'ai cherché, je sais, mais au moins le HERCULE etait sexy à defaut de ne pas faire ses travaux ). J'ai un ami qui vient de se faire enfiler par le film de Rattner ou il n'a pas l'air d'en faire plus. Et Dwayne Jonhson n'est pas baisable. Ratnner (je ne sais jamais comment ça s'écrit ) fait des films d'action emmerdants (RUSH HOURS c'etait penible) . Raisons pour lesquelles je n'irai pas Marre des ces films à la con qui font chier. Voilà. Allez voir le Honoré, au moins y'a des gens à poil et qui parlent aussi de mythologie

[Vivien Guards]

Superbe idée ??
Ça casse tout le mythe oui ! Et surtout ça fait beaucoup moins épique !

Et alors ? Depuis quand c'est mal de casser un mythe ? A force d'avoir toujours des films qui se veulent trop "épique" comme tu dis, on se retrouve trop rarement avec ce genre d'idées originales. Le reste du film ne l'est pas vraiment mais je trouve ce postulat de départ vraiment énorme.

en meme temps c'est clairement dans la bande annonce, et pis le chatt est numeriquement laid en plus

Non, non, c'est pas dans la bande-annonce justement. Le chat numérique qu'on voit dans la BA c'est juste les récits créés de toutes pièces par l'équipe de com de Hercule !


Tiens, j'ai pu voir Whiplash à l'occasion du Meilleur de la quinzaine (partout en France, vérifiez qu'il n'y ait pas par hasard un cinéma de votre ville qui l'organise!), et il rentre dans mon top 3 de l'année ! Tout simplement brillant. Ma critique (que je me permet, à nouveau, de copier/coller parce que je suis un gros flemmard) :

Il y a quelque chose de complètement déchaîné dans "Whiplash", une énergie, une tension, une folie, une dualité… Non, le film du jeune Damien Chazelle n’est pas un récit de guerre ou un western, mais il y fait beaucoup penser. "Whiplash" suit un jeune batteur, étudiant dans un conservatoire très renommé, qui rejoint un groupe de jazz prestigieux dirigé de main de fer par un professeur aux méthodes extrêmes. Présenté à Sundance puis à Cannes, il y a été acclamé et ovationné au point de repartir avec les deux prix les plus prestigieux du festival américain : le Grand Prix du Jury et le Prix du Public.

On a tendance à classer le film dit musical comme un genre à part entière – souvent à tort, et "Whiplash" est là pour le rappeler. Car si la moitié du long-métrage est composée de séquences instrumentales, il ne s’agit en aucun cas de choyer les oreilles du spectateur. Non, dans le film de Chazelle, le chef d’orchestre est un dictateur, le musicos est un soldat, un instrument est une arme, un morceau est une bataille, la renommée symbolise la victoire. Tout va à toute vitesse, au rythme terrassant de la batterie : les dialogues (géniaux, en passant), les scènes, l’installation d’une ambiance tétanisante. On sent que tout peut arriver, on ne sait jamais où le film va s’arrêter tant la gravité, la force de chaque scène qui semble vous broyer les tripes, paraissent inexorables. La mise en scène de Chazelle est à ce titre brillante : le montage dynamique qui semble suivre une partition, la mouvance d’une caméra qui capte à merveille l’atmosphère unique des salles de répétition, mais surtout une manière unique de filmer les instruments et leurs maîtres. C’est inventif et étouffant, tout en restant clair et merveilleusement construit.

J.K. Simmons est quant à lui absolument parfait. La comparaison avec R. Lee Ermey et son mythique rôle dans Full Metal Jacket n’a pas manqué, elle est même plutôt pertinente, les deux personnages ayant des points communs et un traitement scénaristique très similaires (surtout dans les dialogues). Il est complètement possédé par son rôle, et son interprétation tire encore plus le film vers le haut. Mais la révélation du film restera Miles Teller, qu’on voit assez souvent depuis quelques années (Divergente, The Spectacular Now ou encore Projet X) mais qui n’avait pas encore – jusque-là – montré l’étendue de son talent. Imparable à chaque fois, rarement on aura vu quelqu’un jouer d’un instrument avec autant d’ampleur sur grand écran.
"Whiplash" c’est un duel d’une heure quarante-cinq qu’on ne voit pas passer. Chazelle ne traîne jamais, les idées fusent, l’étau se resserre et la scène finale est, à cet égard, un moment de cinéma unique complètement fou, magistral, inoubliable, d’une simplicité et pourtant d’une maestria qui n’inspire que le respect. Un point d’orgue d’une œuvre admirable, un film comme on en voit pas deux – on voudrait presque que ça dure deux heures de plus, mais "Whiplash" demeure parfait dans son état actuel.

Que dire de plus ? Du grand cinéma, l’un des meilleurs films de l’année, un frisson mémorable qu’on n’est pas prêt d’oublier. Complètement singulier alors qu’il semblait évident, "Whiplash" c’est "Fame" qui rencontre "Full Metal Jacket", c’est un "Il était une fois dans l’ouest" entre un musicien et son chef d’orchestre, un western jazzy dopé au rythme du batteur, une expérience de folie aux allures de classique-né, un vilain garçon premier de la classe. Qu’on n’ose plus venir dire que le cinéma américain n’a plus d’idées après ça.

[Corbeau]

Petit retour très rapide sur le prévisionnement Art & Essai que je viens de faire sur 3 jours. Ben oui dans mon taf, on se regroupe parfois entre exploitants pour visionner des films qui ne sont pas encore sortis. Faire son marché, quoi ! Oui, c'est un dur métier...

- Lilting, film britannique de Hong Khaou : un film magnifique, d'un réalisateur débutant et vraiment à suivre. Beaucoup de sujets abordés avec intelligence. Sentimental, mais on évite le mélo. Un de mes coups de coeur de l'année.
Sortie le 15 octobre

- Le Paradis, nouveau doc d'Alain Cavalier. Ceux qui ont vu Irène du réalisateur reconnaîtront la touche. Un documentaire sur la vie, la mort, la jeunesse et le temps qui passe, fait avec beaucoup de simplicité, d'inventivité et de poésie. Bon moi perso, malgré la durée du film (court), je me suis ennuyé parfois. Il y a beaucoup à prendre et à laisser, à penser aussi (sans savoir s'il voulait vraiment nous entraîner sur ce type de réflexion). Beau film, mais bon...
Sortie le 8 octobre

- Spartacus et Cassandra, doc de Ioanis Nuguet. Sujet intéressant, deux ados issus d'une famille de rroms, scolarisés, accueillis dans le cirque d'une jeune femme de 21 ans parce que leurs parents sont à la rue. Confrontés au choix difficile : rester avec leurs parents malgré les problèmes d'alcool du père et fuir pour l'Espagne où rien ne les attend ? Ou rejoindre une famille d'accueil pour rester scolarisé ? Sujet donc fort, porté par des personnages forts et charismatiques, vrai tragédie grecque quoi. J'aime moins la forme du doc, parfois fouillant vers l'arty. Il aurait du faire confiance à son sujet, ce qu'il fait la majeure partie du temps tout de même.
Sortie en février 2015

- Le Garçon et le monde, film d'animation brésilien qui a reçu Grand prix + prix du public au Festival d'Angoulème. Prix mérité, car le film est très beau, très inventif, très différent de ce que les enfants ont l'habitude de voir. Visuellement riche et beau, musicalement très sympa, l'histoire est assez conceptuelle et visite beaucoup de thématiques graphiques intéressantes. Côté taf, le problème est de savoir à qui il s'adresse, les plus jeunes risquant d'être un peu trop surpris par l'originalité du concept. Je dirais à partir de 6-8 ans, pas moins.
Sortie le 8 octobre

- Pat et Mat, petit programme de films d'animation tchèques pour les tous petits. Sympatoche, ça ne mange pas de pain. Rien de spécial à en dire.

- Still the water de Naomi Kawase, sélectionné au dernier festival de Cannes. Si vous avez vu d'autres films de Kawase (moi j'avais vu La Forêt de Mogari), vous irez peut-être comme moi un peu à reculons (enfin si vous étiez comme moi, vous n'y seriez juste pas allé tellement le précédent m'avait fait chier !). Mais vous auriez tort. J'ai eu pas mal de retenues pendant le film : longuet par moment (2h02), un thème (la mort) trèèèès appuyé, et d'une façon propre à la culture japonaise qui est très différente de la nôtre à ce sujet (certaines scènes m'ont mises mal à l'aise). Mais dès que le film s'est fini, je me suis rendu compte que j'avais vu un très beau film, rempli de "retenues" mais avec des scènes purement magnifiques, des personnages forts et attachants, des acteurs formidables, et une vision des relations humaines confrontés aux éléments vachement bien filmée.
Sortie le 1er octobre

- On a grèvé, docu de Denis Gheerbrant, assez connu dans le genre. Des femmes de ménage africaines, embauchées dans un hôtel parisien, font la grève et campent un mois devant la porte d'entrée, sans rien lâcher. C'est court, mais c'est assez long quand même... Disons que beaucoup d'autres docs existent sur ce thème (le génial Entre nos mains de Mariana Otero, voyez-le !). Et du coup, celui-ci ne me semble pas soutenir la comparaison. Rien de très neuf, rien de plus fort que dans les autres.
Sortie le 10 septembre

- Casse, encore un doc de Nadège Trébal. Dans une casse en France, des rencontres avec des hommes qui viennent y chercher leurs pièces. Et des tas de discussions se créent. La plupart d'entre eux sont immigrés. Et ont beaucoup de choses à raconter sur le monde. Là encore, beaucoup de choses se racontent et beaucoup de choses à prendre et à laisser. Je m'y suis pas mal ennuyer. Et pas réussi à comprendre le rapport avec la casse, le fait que presque tous les persos sont immigrés et ce qu'ils ont à raconter. Les gens autour de moi ont beaucoup aimé, j'ai dû louper un truc... (je lirai le dossier de presse histoire de savoir ce que la réal nous raconte exactement).
Sortie le 1er octobre

Voilà ! Si vous en voyez, n'oubliez pas de me donner votre avis !

[Erbaf]

Superbe idée ??
Ça casse tout le mythe oui ! Et surtout ça fait beaucoup moins épique !

Et alors ? Depuis quand c'est mal de casser un mythe ? A force d'avoir toujours des films qui se veulent trop "épique" comme tu dis, on se retrouve trop rarement avec ce genre d'idées originales. Le reste du film ne l'est pas vraiment mais je trouve ce postulat de départ vraiment énorme.

Et quand il devra nettoyer les écuries d'Augias, ça va être quoi ? Une bête écuries pourries par des jeunes du quartier voisin tagué de partout ?
Et les juments carnivores, elles ne mangeront que des rats car il va se trouver que les hommes ne sont plus comestible ?

[Vivien Guards]

Et bien oui, pourquoi pas ?

[Erbaf]

Et bien oui, pourquoi pas ?

C'est tout simplement ridicule.

[Vivien Guards]

Selon quel(s) critère(s) ?

[Erbaf]

Selon quel(s) critère(s) ?

Ça casse la crédibilité du héros, ses légendes etc... Ça fait moins "sérieux", moins héroïque.
Hercule, c'est quand même un personnage de la mythologie qui est légendaire. Si on modifie des écrits, ses légendes et ses 12 travaux, c'est retirer une partie de sa légende et ce qui a fait ce qu'il est devenu de nos jours. Enfin, son image quoi.
Tu t'imagines que ceux qui le découvre à travers ce film vont penser qu'il a tué un gros chat alors qu'il s'agit d'un lion d'après les écrits ? Enfin, tu vois où je veux en venir ?

Ça m'étonne que tu penses l'inverse, surtout venant de toi.


Je veux bien qu'on modifie les Marvel etc... mais pas la Mythologie qui est quand même une chose différente.

[Vivien Guards]

Au contraire, c'est ridicule de s'évertuer à conserver le sois-disant "héroïsme" d'un type n'ayant jamais existé. C'est une légende, comme tu le dis, qui plus est d'une culture qui a complètement disparue - alors au lieu de faire comme les 156.546.215 films sortis avant lui, le film tente quelque chose de différent et je trouve ça admirable.

Tu t'imagines que ceux qui le découvre à travers ce film vont penser qu'il a tué un gros chat alors qu'il s'agit d'un lion d'après les écrits ? Enfin, tu vois où je veux en venir ?

De 1 : je pense que ceux qui vont aller voir le film savent quand même qui est Hercule.
De 2 : et même si c'est pas le cas, c'est quoi le drame ? Que des gens prennent au premier degré ce que raconte ce film ou la légende dont il s'inspire, c'est débile dans les deux cas.

Je veux bien qu'on modifie les Marvel etc... mais pas la Mythologie qui est quand même une chose différente.

Pff. Et pourquoi ça ? Parce que selon toi le "Hercule" de Disney c'est fidèle à la légende ?
Y a pas d'écrits ou de films fidèles à Hercule, c'est une légende - un récit oral dont il existe autant de versions que de personnes pour la raconter. Là, le film tente de "crédibiliser" le personnage d'Hercule et son histoire. C'est une bonne idée, je vois pas ce qu'on peut trouver à y redire...

Encore, Hercule aurait vraiment exister... je pourrais comprendre ! Mais non, là, c'est juste une figure aussi fictionnellement épuisée qu'elle est célèbre. Tenter une nouvelle approche de ce mythe c'est la meilleure idée du film !

[Erbaf]

Je te comprends et c'est une façon de voir les choses mais je trouve ça dommage. Je ne connais pas de film d'Hercule vraiment fidèle aux écrits de toute manière.
Tu me diras, la série aussi est pathétique.

[Nanoyo]

S'il fallait être fidèle au récit, on sombrerait dans le pathos et le nanard.