Maintenant, voici l'heure de votre film ! Ce soir, un superbe policier est au programme !Ausland's Life - Le Tueur du mois de JuinUne série B policier (Thriller) produite par Chpom EntertainmentRéalisée par Charles FreemanAvec Lawrence Lee, Sarah Walton, Patrick Bialès et Ada ProtoNormandie - 9 juin 1947. La petite ville d’Isigny est plongée dans la période de reconstruction d’après-guerre. Le soir venu, plus un chat dans les rues. Cette année encore, le "Tueur du mois de Juin", comme on l’appelle, est passé à l’acte. La frêle Mme Gaultier dont le magasin fut boycotté en 1945 pour avoir vendu tout son stock aux nazis pendant la guerre, a été assassinée chez elle le 1er juin.L’an dernier, c’est dans un petit bled voisin que deux femmes et un homme furent assassinés respectivement le 1er, le 9, et le 12 Juin, laissant derrière eux le pourquoi du comment. « Sherlock Holmes lui-même n’y comprendrait rien » s’était exclamé, dans un l’énervement, le jeune détective privé local un peu pompeux chargé de l’enquête (Lawrence Lee) nommé Dominique de Lorraine –comme les quiches. Toutes les recherches menées pendant l’année n’avaient abouti qu’à des impasses, décourageant toujours l’homme qui les entreprenait.
La justice avance peu si personne n’est là pour la pousser ! Or, au bout de huit mois, personne ne réclamant vraiment que justice soit faite -les victimes ne connaissait personne ou étaient peu appréciées- le détective laissa l’affaire du « Tueur du mois de Juin » dans l’impasse, déchu. En plus de la petite croix gammée taillée à la main, les papiers laissés sur les corps inertes étaient parsemés d’allemand, des poèmes apparemment. Le détective, peu doué en langues, avait bien essayé de le faire traduire par quelques contacts qu’il avait dans la capitale, mais l’état des choses à l’époque s’y étaient peu prêté.
De toute évidence, le tueur faisait ça bien, « c’est un pro » avait annoncé Dominique dès le début de l’enquête. Le village entier aurait aimé pouvoir dire la même chose à son sujet.
9 Juin, la date prévisible du prochain meurtre, donc…
Au 21 de la rue Bonaparte, le tueur sort de son appartement revêtu d’un long pardessus. Ses mains sont -déjà ?- légèrement ensanglantées, il soupir en les cachant dans ses poches. Sa prochaine victime sera Mlle Botin (Sarah Walton), une jeune femme qui habite une maison en bordure de ville. Sa réputation est des plus mauvaises : on la prend pour une sorcière. Elle sort peu de chez elle et pratiquerait des rites étranges... Certains disent qu’elle a hébergé un soldat allemand en 1944 alors que son bataillon devait rejoindre Brest.
Enfermée à double tour chez elle, comme d’habitude et ayant entendu que le tueur frapperait encore, elle porte ce soir une attention toute particulière à son jardin et son portail du haut de la fenêtre de sa lugubre chambre au troisième étage. Pas très futée puisque, voyant un homme sortir de ses poches de la viande et la jeter loin aux chiens de garde pour escalader le portail tranquillement, elle se rend compte qu’elle n’a aucun moyen d’appeler au secours. Un frisson d’effroi parcours l’entièreté de son corps lorsque l’homme tape à la porte d’entrée. C’est donc sérieux, le soir présumé du meurtre, un inconnu est là, chez elle !
Elle décide de ne pas lui ouvrir et se cache dans le salon, à proximité d’une fenêtre si jamais il y a urgence. Le meurtrier s’impatiente. Il appelle Mlle Botin par tous les noms, de « nazie » à « collaboratrice » en passant par « traîtresse » alors que l’ énervement se fait de plus en plus sentir, surtout par la porte. Un dernier coup de pied, plus fort, fini par enfoncer cette dernière et l’homme pénètre dans la bâtisse. Il est fou de rage. La lueur de la lune lui permet d’apercevoir l’interrupteur, il allume le salon. « Miracle » murmure-t-il lorsque la lumière jaillit faiblement de l’ampoule. « Miracle » répète-t-il alors que ses yeux tombent sur Mlle Botin, enfouie dans un coin sombre de la pièce.
Dieu seul sait combien Mlle Botin, cette fois-ci, souhaita être une sorcière pour transformer cet homme qui sort son couteau en grenouille inoffensive ! Hélas, autant sorcière que Dominique fut un bon détective, Mlle Botin –Géraldine de son prénom- cria à chaque coup de couteau porté sur son corps pour s’éteindre finalement dans l’abysse de la mort.
Le 10 Juin, à la Mairie.
« - Cinquième meurtre, toujours rien, aucune piste ? s’exclame le Maire, désabusé.
- C’est que… l’affaire est délicate ! justifie le détective toujours confiant.
- Mon ami, sans vouloir vous offenser, il est temps d’avancer. Votre numéro du Sherlock Mholes, ou je sais plus qui, qui attend l’éclair de génie fatigue tout le monde ici. Insécurité ne rime pas avec reconstruction, vous comprenez ?
- Oui, monsieur le Maire.
- Cette histoire est digne de certaines aventures de Sherlock Mho… de Sherlock, certes, mais je crois juste qu’il vous manque le génie, sourit le Maire plutôt satisfait de sa boutade. Ces papiers retrouvés sur les corps avec des croix gammées, vous les avez traduits ?
- Toujours pas, c’est que…
- Allez donc voir le docteur Ausland ! ordonne le Maire, coupant l’autre qui s’écrase en sortant sans tourner le dos comme s’il avait affaire à un Roi. Sombre idiot… » soupire le Maire une fois la porte fermée.
Dennis Ausland (Patrick Bialès) est un médecin des plus réputés en Normandie pour son savoir faire, ses pratiques révolutionnaires et son passé peu commun.
Né en Allemagne le 21 Janvier 1900, il rencontre la France pour la première fois en 1918 alors qu’il est appelé sur le front quelques mois avant l’armistice. Sa tendance à déserter se manifeste déjà et loin des lignes de combat, il rencontre une jeune Française, Clémentine, avec qui il noue une brève relation amoureuse, la fin de la guerre l’obligeant à retourner en Allemagne.
Prétextant qu’il s’était trompé de camion, il réintègre facilement un bataillon battant en retraite dans un bordel le plus total, évitant ainsi la cour martiale pour sa désertion. En 1935, il reçoit la première et dernière lettre de Clémentine dans laquelle elle lui annonce qu’elle est condamnée par une maladie peu connue des médecins. Elle lui apprend également l’existence de Julie (Ada Proto), sa fille de 17 ans élevée avec son mari. Pour elle, il ne fait nul doute que Julie est la fille de Dennis.
Cet événement, ajouté à la peur de la dictature grandissante dans son pays, pousse Dennis à déserter de nouveau, cette fois-ci de son poste de capitaine, pour rejoindre la France, sa fille.
Julie, mis au courant par sa mère dans les derniers moments, fait connaissance avec son vrai père et tous deux –aux 18 ans de Julie- partent pour la Normandie où Dennis s’installe en tant que médecin. Ses débuts sont durs, notamment pour sa fille qu’on traite de « fille de prussien », mais le temps donne leur chance aux deux étrangers et ils la saisissent. Dennis gagne peu à peu la confiance de la population, sa dévotion toujours grandissante pour la médecine est poussée par le souvenir de Clémentine qui résonne en Julie. Au fil des années, Dennis devient l’un des meilleurs médecins de Normandie. Le lendemain, c’est Julie qui reçoit l’appel de Dominique, le détective. Il demande à rencontrer le docteur dans les plus brefs délais. Le soir même, Dennis se déplace à Isigny pour ce que l’homme au téléphone avait appelé « un cas très grave ». Arrivé sur place, il se rend vite compte de la supercherie mais les propos tenus par ce détective font appel à son sens du devoir. Il veut donc bien jeter un coup d’œil à ces lettres laissées par le tueur.
« - Voyez-vous, nous avons la certitude qu’il s’agit d’un ancien nazi établi en France qui opère à une certaine vengeance sur des personnes quelconques… » explique d’un ton hautain le détective à Dennis qui, plongé dans la lecture de ces mystérieux écrits, ne l’écoute déjà plus.
Les lettres sont des espèces d’énigmes écrites dans un allemand très médiocre. Il paraît évident qu’il ne s’agit pas de la langue maternelle de l’auteur… Après avoir demandé d’être laissé seul dans le salon, Dennis parvient facilement à suivre la logique suivie par le créateur de ces lettres. Il déchiffre ainsi la première, notant sur une feuille blanche : « 9 juin 46, encore, Henriette Pauli ».
La porte du salon s’ouvre dans un grand fracas et le détective déboule : « Henriette Pauli ?! C’est la seconde femme assassinée en 1946 !
- Oui, c’est ce que contenait la première lettre laissée sur le premier corps. C’est cela ?
- Cher Dennis, pas de temps à perdre, il faut lire la dernière lettre ! »
Sautant toutes les autres, Dennis s’atèle au déchiffrage de la dernière lettre. Il sent que le tueur s’est rodé entre-temps et l’énigme est beaucoup plus coriace... Il peine à trouver la première phrase : « Fini les collabos » qui le laisse sceptique. Il demande au détective s’il a remarqué un quelconque lien entre les victimes, ce à quoi l’autre répond que mis à part le fait qu’elles avaient toutes collaboré plus ou moins avec les Nazis pendant la guerre, rien de spécial ne leur était connu en commun.
« - Sombre idiot ! s’exclame Dennis.
- Oui, c’est un lien, mais le mobile manque mon cher ami… Le mobile…
- Je crois que vous avez juste affaire à un français un peu barjot qui se veut vengeur de l’occupant en tuant les collaborateurs. Lisez ça, conseille Dennis d’un ton un peu provocateur.
- « Fini les collabos » murmure l’autre en lisant le papier que lui montre le docteur. Oui, mais bon…
- Silence, mon cher. La suite nous en dira plus. »
Deux heures plus tard, Dominique –occupé à boire une bière dans la cuisine- entend une chaise tomber dans son salon. Il s’y dirige immédiatement et aperçoit le docteur debout complètement immobile, fixant la fenêtre d’un regard vide. Sans oser le déranger, il lui demande où en est le travail. Dennis, en revenant à lui-même, regarde brièvement le détective avec des yeux ébahis –si bien que Dominique est persuadé, l’espace d’une seconde, que Dennis n’est ni plus ni moins que le tueur ! Ausland saisit son grand manteau, son écharpe et se précipite vers la sortie. Il disparaît dans le noir de la nuit.
Dominique, comme s’il avait manqué quelque chose, s’approche de la table du salon pour lire le contenu de la lettre. Sur le petit papier griffoné par Ausland, il lit : « Fini les collabos. Le 11, impatient, la fille d’un prussien. »
La claque ! Superbe film ! Script envoûtant mêlant suspens, enquête, humour. - AtPenumbra Production
Voilà une idée originale, et très bien exploitée ! - Morcar Prod
Excelent film et une affiche sublime rien a dire a par bravo !! - Sin-Oni