Nous sommes de retour ce soir en direct sur TG1 pour le cinquième numéro de
Retour à l'écran. Chaque émission vous propose de découvrir ou redécouvrir d'anciennes stars du cinéma de Gérardmerveille, leur carrière passée, ce qu'ils sont devenus depuis, et leurs projets d'avenir. Vous avez ainsi déjà pu découvrir ce que sont devenus Megan Andrews, Alice Ayres, Jack Landers et Maxxie Kanno, et vous nous avez à chaque fois à donné votre avis sur votre envie de revoir ou pas ces acteurs dans nos salles de cinéma.
Pour le moment, vous semblez préférer revoir les deux actrices que nous avons reçues ont remporté d'avantage de suffrage que les deux acteurs. Nous allons voir ce soir si cela sera le cas également pour notre nouvelle invitée puisque je reçois ce soir à nouveau une actrice.
Elle a démarré sa carrière avec la société de production Quad9, dont elle fut par la suite en partie propriétaire, et a joué des rôles pour le cinéma de 2015 à 2024, notamment le rôle principal de la franchise
Western Union dans certains volets. J'accueille ce soir à mes côtés
Ezra HewittL'ancienne actrice âgée de 38 ans fait alors son entrée sur le plateau de l'émission, vêtue d'une longue robe noire. Elle embrasse de l'animateur Jeff Berkley et salue le public, puis s'assoit sur le fauteuil qui lui est réservé. Jeff Berkley attend alors quelques instants que les applaudissements du public se taisent, puis s'adresse à son invité. | C'est un plaisir de vous recevoir ici ce soir, Ezra. Vous qui avez un moment fuit totalement les médias, pour quelle raison avez-vous souhaité revenir ainsi sur scène ?
Il est vrai que j'ai fuit un moment les médias, qui me harcelaient à propos de la fermeture de la société Quad9. Je ne souhaitais pas en parler, et j'en avais assez que le sujet revienne sans arrêt sur la table quelle que soit la discussion, alors je me suis tenue à l'écart de tout ça. Mais aujourd'hui beaucoup de temps est passé, et il est vrai que je ressent l'envie de revenir vers le |
cinéma, à nouveau face à la caméra, ou pourquoi pas peut-être derrière.Vous devinez bien que nous allons aborder le sujet ce soir, car votre carrière est intimement liée à l'histoire de la société Quad9. Vous ne souhaitez toujours pas revenir sur les conditions de la fermeture de celle-ci ?
Non. C'est un sujet qui aujourd'hui encore me peine vraiment, et je n'ai vraiment pas envie d'en discuter. Pas dans les médias tout du moins.Vous avez démarré votre carrière avec Quad9, donc, dans une comédie titrée "
Panaché? Pas bourré!" qui à l'époque avait fait 170 000 entrées. C'était seulement le second film produit par cette société à l'époque. Comment vous êtes-vous retrouvée attachée à ce projet ?
J'ai été tout simplement recrutée lors d'un casting. A l'époque j'ai eut envie de tenter ma chance dans ce métier, et j'étais prête à accepter n'importe quel contrat pour mettre un pied à l'étrier. Il s'avère que c'est pour ce film qu'on m'a fait une première proposition, alors j'y suis allée. Je dois vous avouer que je n'y croyais pas trop, et jamais je n'aurais pensé qu'il aurait fait autant d'entrée !Vous enchaînez à l'époque les séries Z, qui font par la suite même plusieurs millions d'entrées, mais c'est surtout avec le rôle de Pauline Gribiche, définie par la production elle-même comme une jeune femme avec l’esprit d’une vieillarde qui n’aime rien, se plaint de tout et critique les gens qui l’entourent, que vous vous faites remarquer. Pourtant lorsque Quad9 décide de produire une suite, vous refusez de reprendre le rôle. Pour quelle raison ?
Au départ je ne voulais même pas incarner ce rôle. J'avoue que j'avais un peu pris la grosse tête après les quelques succès que j'avais enchaînés, mais François...François Méthanol, le PDG de Quad9...
Oui, François Méthanol a fini par me convaincre de l'incarner. Je voulais pourtant aller vers autre chose à l'époque, et j'ai donc refusé de tourner dans la suite.Vous tournez ensuite dans le serial
Lost Shadows, dont la première saison n'avait pas trop mal marché sans décoller vraiment non plus. Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ?
J'en garde un souvenir assez mitigé. A l'époque la télévision de Cinéjeu Island n'était pas comme celle d'aujourd'hui, et il n'existait pas de séries. Quand je me suis engagée pour incarner ce rôle pendant deux saisons, je n'imaginais pas quel serait le rythme de travail. C'est très intensif, j'ai trouvé ça très dur.Pourtant votre performance sur ce serial est remarquée au point que vous voliez même la vedette à la star de la franchise : Raoul Frizzell.
Je ne suis pas certaine que Raoul était vraiment dans cet élément sur ce serial. J'ai même été surprise qu'il tienne aussi longtemps à la tête de celui-ci. D'autant plus qu'elle ne devait à l'origine durer que trois saisons uniquement.Et pourtant aujourd'hui douze saisons existent, ainsi que deux films. Qu'avez-vous pensé de ce qu'est devenu le serial au fil des ans ?
Le serial n'a eut plus rien à voir avec ce qu'il était, à partir de la saison 9. Mais c'était une bonne chose. Il a su se renouveler et s'améliorer. D'ailleurs le public a été d'avantage présent pour les dernières saisons, moi la première.Pour revenir à votre carrière, après une saison de
Lost Shadows, vous signez avec MMP pour un rôle majeur de votre carrière, celui d'Ellen Jefferson dans la franchise Western Union. Cela ne vous a-t-il pas mis trop de pression sur les épaules ?
Ari Golan m'a un peu trompée à l'époque, quand il m'a engagé sur ce film (rires). Il m'a présenté ça comme un gros projet évidemment, mais totalement nouveau. Il m'a décrit l'intrigue globale du film et quel était mon rôle dans celle-ci, sans préciser qu'il s'agissait d'un "Western Union". Comme le film ne se déroulait pas à l'époque du Western, je ne me suis doutée de rien, et ce n'est que plus tard qu'il m'a mise dans la confidence.
A l'origine le budget prévu était également inférieur, et puis finalement MMP a décidé de mettre les gros moyens et d'en faire une superproduction.On regarde un extrait de ce film, co-produit à l'époque par MMP et Blakstad Films.
- Los Angeles, 2017 -
Le crissement de la rame de métro retentit tandis qu'elle s'arrêtait dans la gare. Sous la lueur blafarde des néons éclairant le couloir sous-terrain, des petits groupes de personnes s'échappèrent du ventre du train, croisant ceux qui allaient prendre leur place à l'intérieur. Alors que les portes des wagons s'apprêtaient à se refermer, des pas de course se firent entendre dans l'escalier menant à la gare, et une silhouette apparut à toute vitesse, décidée à ne pas manquer le départ. L'homme se glissa in extremis dans le métro, tandis que les deux battants se refermaient. Se retournant, il observa l'homme qui arrivait à son tour au pas de course sur le quai, tandis que le train redémarrait. Puis tranquillement, il alla s'installer sur un siège libre, sans quitter du regard celui qui était à sa poursuite.
Assise sur un siège à l'autre bout du wagon, Ellen avait observé la scène sans rien dire. Prévenue par Sean (David Reyes) qui était à la poursuite de leur | |
cible, elle avait investi le métro avant que le Nephilim, un soldat de l'Armée Céleste, n'arrive. Tandis qu'il pensait avoir échappé à son poursuivant, et être à l'abri, elle était là, prête à remplacer son collègue au pied levé.
Ellen était l'une des meilleures combattante des Gardiens de Brume. Chaque nuit, elle pourchassait les Nephilims qui tentaient par tous les moyens de découvrir les secrets de son organisation, et les mettait hors d'état de nuire. Depuis plusieurs années, son travail avait sensiblement diminué, laissant penser que la guerre serait bientôt finie, mais depuis peu, une recrudescence de Nephilims donnait l'impression à la Gardienne que l'Armée Céleste s'apprêtait à lancer une offensive de grande envergure.
Le métro s'arrêta dans la station suivante, et la cible s'échappa du train d'un pas assuré. Discrètement, Ellen partit à sa suite.
Le Nephilim hâta bizarrement le pas, comme s'il avait découvert qu'il était suivi. Ellen comprit alors qu'il était grand temps pour elle de passer à l'action. Ne se souciant plus de sa discrétion, elle attrappa son arme sous son manteau de cuir, et se lança à la poursuite de sa cible. Rapidement, elle gagna du terrain sur le Nephilim. Sa vitesse de course avait toujours été l'un de ses points forts.
Soudain, elle s'arrêta et pointa son arme dans la direction de sa cible. Mais au moment où elle s'apprétait à lui tirer dans la jambe, l'homme arriva à l'autre bout de la ruelle et une berline s'arrêta exactement devant lui. Touché à la jambe, le Nephilim poussa un hurlement mais poursuivit son chemin en boitant. Consciente que sa cible allait lui échapper, Ellen visa alors la tête.
Le coup de feu retentit dans la ruelle, et le corps s'effondra à quelques mètres seulement de la berline noire qui s'enfuit alors, laissant la Gardienne de Brume seule dans la ruelle avec sa victime.Les Gardiens de Brume
MMP / Blakstad Films (2017)Après le succès de ce premier film, le scénariste Andrew Graber ayant été engagé par Gérard Cousin Prod pour écrire la suite, il parle d'une trilogie centrée sur votre personnage, et pourtant vous n'acceptez de reprendre le rôle qu'une seule fois. Pour quelle raison ?
Je craignais de me retrouver bloquée dans une franchise si importante. Le tournage de ces deux superproduction m'a demandé beaucoup de temps et d'investissement, et je ne voulais pas continuer ainsi. J'ai donc prévenu de suite Andrew Graber que j'acceptais de reprendre le rôle, mais une seule fois. Il a alors prévu son scénario en conséquence.Vous alternez par la suite entre de grosses productions telles que
La Prophétie de l'Enfant ou
Division Spade, et des films plus indépendants comme
Bicéphale, que vous avez co-écrit, ou
Antithesis, votre dernier film. Pourtant malgré vos très bonnes performances d'actrice à chaque fois, vous semblez plus dans votre élément dans ce second style de film que dans le premier.
Oui, les grosses productions permettent surtout de bien gagner sa vie. Mais malgré tout la plupart des rôles que j'ai acceptés, même dans des grosses productions, étaient pour moi des rôles que j'avais trouvés intéressants. Je ne signais donc pas uniquement pour le chèque qu'on me promettais.Le film fantastique
Bicéphale est sans doute votre projet le plus personnel, le seul film que vous avez écrit. A-t-il été facile pour vous de le faire produire ?
Dès que j'ai eut l'idée de ce film, c'est immédiatement à Quad9 que je l'ai proposé. Pour moi c'était la seule société capable de le produire. Je n'avais encore qu'une ébauche de scénario à proposer, mais je voulais travailler dessus avec Grant Batson, et qu'il le mette en scène. François n'a pas discuté longtemps, et a accepté mon projet.On regarde immédiatement la bande-annonce du film telle qu'elle était dévoilée à l'époque dans les salles.
| Paula est née avec deux visages, l'un devant et l'autre derrière la tête. Disposant par ailleurs de deux cerveaux, elle intéresse la science par ses capacités de mémorisation, de calcul, et de puissance de réflexion. Devant l'avancée immense qu'elle représente pour l'humanité, elle obtient une place à la maison Blanche en tant que conseillère. Les jalousies qu'elle suscite vont très vite avoir de lourdes conséquences...
Bicéphale Quad9 (2018) Le film obtient cette année là l'Award du Meilleur Film Fantastique. Cela ne vous a-t-il pas donné envie d'en écrire d'autres ?
Si, et j'ai réfléchi à plusieurs autres idées par la suite, mais rien qui n'ait abouti.
Votre dernière apparition au cinéma est votre rôle dans le film Antithesis produit par InShadow Production™ . Pour quelle raison avez-vous décidé alors d'interrompre votre carrière ? |
Je revenais tout juste d'une cure de désintoxication, et je pensais être alors assez solide pour reprendre ma carrière. Mais au cours de la promotion du film, j'ai vite senti que toute cette pression alors encore peser très lourd pour moi. J'ai compris alors qu'il fallait que j'arrête tout. Je n'avais plus aucun contrat en cours, alors j'ai décidé de quitter définitivement les écrans.Vous avez publié un livre quelques années plus tard, dans lequel vous parlez de votre expérience dans le monde du cinéma. On ne peut pas dire qu'il donne vraiment envie de devenir acteur. Pour quelle raison alors revenez-vous vers ce métier ?
Je pense aujourd'hui avoir la maturité qui me manquait à l'époque. Je suis plus posée, et je sais d'avantage prendre de la distance par rapport aux choses. A l'époque je m'impliquais trop dans tout ce que je faisais. Mais comme je vous l'ai dit, j'hésite encore aujourd'hui entre revenir en tant qu'actrice ou tenter une carrière de réalisatrice.Qu'est-ce qui vous attire dans cet autre métier ?
Pendant toutes ces années, j'ai beaucoup peint, et travaillé également comme décoratrice d'intérieur. Lorsque je travaillais j'ai parfois imaginé des scènes que je peignais, et que j'aurais aimé mettre en scène avec des acteurs. Ayant vu comment travaillaient les réalisateurs avec qui j'avais collaboré, cela a éveillé chez moi l'envie de tenter l'expérience. Mais j'hésite encore.Pour le moment, on va voir pour commencer si le public souhaite ou pas vous revoir sur les écrans, car nous sommes arrivé au moment d'interroger les téléspectateurs. Comme chaque semaine, vous pouvez tous participer à ce sondage en votant sur le site Internet de TG1, rubrique "Retour à l'écran", ou sur la page Facebook de l'émission.
Avant de découvrir votre réponse à ce sondage, nous allons faire une courte pause publicitaire. Vous avez donc quelques minutes pour donner votre avis, puis nous nous retrouverons avec Ezra Hewitt pour la deuxième partie de ce nouveau numéro de "Retour à l'écran".
A tout de suite !