Après une longue absence, Ralphaez a accepté une entrevue avec notre magasine. Il revient en détail sur l'année noire qu'il vient de passer, et nous explique ce qui l'a tenu éloigné des projecteurs tout ce temps. Un interview sans concession, pour celui qui a toujours détesté les médias; et qui de coutume coquet et chic, s'est présenté devant nous en chemise froissé et barbe mal rasée.GM Ciné Mag' - Ralphaez, vous avez suivi une cure de désintoxication qui a duré quelques mois, vous sentez vous près à revenir aujourd'hui sur le devant de la scène ?
Ralphaez -
En toute honnêteté, je ne suis pas pressé. Je vais prendre le temps qu'il faudra afin de me reposer.GMCM - Plus haut, nous parlions d'une cure, pouvez vous nous en dire plus ?
R -
Je consommais de la drogue, et ceci bien avant mon arrivée dans le monde du Cinéma. Malgré mes efforts, je n'arrivais pas à décrocher. J'ai donc décidé de me faire aider.GMCM - Et aujourd'hui, êtes-vous guéri ? Vous sentez-vous mieux ?
R -
Si je n'étais pas soigné, il ne m'aurait pas laissé sortir. Cependant, il faut toujours être vigilant, et ne pas oublier de prendre ses médicaments. Me sentir bien ? Pas vraiment. Je dois me réhabituer à vivre dehors, c'est assez effrayant.GMCM - Pendant votre cure, vous avez écrit une petite autobiographie sur votre dépendance. Il va sans dire que les maisons d'éditions vont se l'arracher, que racontez-vous ? Avez-vous déjà des contacts ?
R -
C'est une autobiographie très sélective. Je ne raconte que ma dépendance, et ce que j'ai ressenti pendant la cure. Je n'ai pour le moment aucun contact avec des maisons d'éditions, et pour cause, l'ouvrage n'est pas tout à fait fini. Je peux juste vous apprendre qu'il s'appellera « Demain ne sert à rien ».GMCM - Nikolas Morcar avec qui vous avez souvent collaboré a créé une maison d'éditions, une piste à suivre ?
R -
Je viens tout juste de sortir, je vous l'ai dit, aucun contact. Ni avec Niko, ni avec personne.GMCM - Et le cinéma dans tout ça ?
R -
J'ai laissé carte blanche à James (Cf. Flutey) en ce qui concerne l'ATP. Je crois que lui ne nourrit pas la même ambition que moi à l'époque, et a choisi un rythme de sortie très calme. Sinon, je suis aujourd'hui simple scénariste et vous aurez je suppose bientôt de mes nouvelles. D'ailleurs, je vais engager des gardes du corps car cela fait quelques semaines que je fait languir ce pauvre Jérémie (Cf. Walken), et j'ai peur qu'il ne devienne nerveux. (sourire)GMCM - Vous êtes le premier a avoir été choisi comme meilleur espoir aux GM Awards. Mais en toute honnêteté, vous n'avez jamais confirmé les espoirs placés en vous...
R -
Je l'avoue, j'ai été à mon arrivée très surestimé. J'ai grandi en admirant des mecs comme Golan, mais je savais pertinemment que jamais je ne lui arriverais à la cheville. Moi pour sortir des films de qualité je dois en sortir très peu. D'autres en sortent à la chaîne. Moi je dis chapeau !GMCM - Jeune, riche, célèbre, pour certains talentueux, et désigné sex-symbol par vos pairs, trop pour vous ?
R -
Ca m'a mis pas mal de pression, c'est indéniable. D'autant que je savais que je ne pourrais jamais être à la hauteur de ce que les gens attendaient de moi. Dans ces cas là je dois avouer que la drogue aide pas mal... Du moins on le croit...GMCM - L'affaire Serrat, votre embauche à la Walken Production (du jamais vu alors), puis votre semi-échec à la PRNA, quel bilan tirez-vous de tout ça ?
R -
Serrat, je ne veux plus en parler. La Walken Production, surement mon plus beau souvenir dans ma jeune carrière. Jérémie avait tout mis en oeuvre pour que je me sente épanoui, alors que je sortais d'une période délicate. Sans lui, je serais surement retombé dans l'oubli.
A la PRNA, la tâche était colossale. Je me suis investi à 100%, malheureusement je n'ai pu permettre à la société de retrouver la stabilité. C'était la raison de mon embauche, et j'ai échoué.GMCM - En parlant de la PRNA, Riri a démissionné, secoué par plusieurs scandales et son incapacité à remettre la société à flot. Parmi ceux-là, on lui reproche de vous avoir fourni un salaire beaucoup trop important par rapport aux moyens de la société, certaines mauvaises langues parlent même d'un salaire supérieur au sien alors qu'il était PDG...
R -
Je crois qu'ils oublient tout ce que Riri a fait pour la PRNA. Rendez-vous compte à quel point les salariés occupent une place importante dans le décisionnel. Dans les sociétés modernes, c'est du jamais vu. Ce mec a perdu sa place parce qu'il a défendu un modèle social qui se veut plus égalitaire. On a fait pas mal de nuit blanche tous les deux, je l'ai vu se défoncer pour SA société et pour ses salariés. Et des mecs qui passent leur journée à se branler derrière leur bureau ont demandé sa tête. C'est ça le business aujourd'hui...
J'étais en effet très cher, mais il me semble que le CA était d'accord pour m'embaucher...GMCM - Et bien, il ne vaut mieux pas vous interroger sur les rumeurs d'antisémitisme qui ont circulé à son égard ces dernières semaines.
R -
Non, vous seriez obligé de censurer l'article !GMCM - Tiens, puisque nous parlons de vos proches, donnez-nous des nouvelles d'Athie, votre ange gardien. Du jour au lendemain, cette femme aussi puissante qu'influente a quitté le devant de la scène. S'il semble que depuis quelques années elle soit gravement malade, l'ensemble reste flou. Pouvez-vous nous éclairer ?
R -
Ange gardien c'est bien vrai. Lorsqu'elle m'a découvert je travaillais dans une petite boutique de réparation d'électro-ménager le jour, et la nuit, je montais des pièces de théâtre grâce à une petite association Fundasienne. Athie qui adorait venir voir jouer les inconnus est passée un jour au théâtre. La suite vous la connaissait, elle a eu un coup de coeur pour une de mes pièces et m'a financé un théâtre. Un an plus tard Serrat m'a remarqué et m'a proposé l'aventure ATP...
Concernant son absence, je peux juste vous dire qu'elle est atteinte d'une maladie très grave, et qu'elle lutte chaque jour pour vivre, trop digne qu'elle est pour se montrer dans pareil état...GMCM - Revenons-en à vous. Vous quittez GM demain...
R -
Oui, une page de ma vie se tourne. J'ai réalisé un rêve en participant à la vie et au développement de tels entreprises. Puis j'ai scénarisé quelques films, un réel bonheur. Je l'admet, la vie m'a bien gâté. Maintenant, j'ai d'autres envies.GMCM - Vous nous quittez définitivement ?
R -
Non, je serais de retour pour les prochaines municipales...GMCM - Ah oui ?! On se souvient que vous aviez soutenu et travaillé avec le PPP avant son retrait surprise, malgré des scores très encourageants... Et puis vous aviez déclaré ne plus être capable de conseiller les gens, suite à votre nouvel vie.
R -
C'est exact. Mais pendant ma cure je me rendais dans un petit village à proximité. Chaque après midi je faisais une partie de pétanque avec les habitants. J'ai réappris à aimer les choses simples, j'ai retrouvé l'humilité que j'avais peut-être perdu. Ma vision des choses a changé. Je suis diplômé de politique et mon rôle de conseiller auprès du PPP avait plutôt était concluant alors...GMCM - Seriez-vous en train de dire que vous êtes candidat aux élections de 2018 ?
R -
On en reparle en 2018. (sourire)GMCM - Bien, nous allons vous laisser. Merci beaucoup pour votre franchise, et bonne chance pour la suite, car Molchany semble imbattable.
R -
Alors je perdrais. Merci à vous, et à très bientôt.